Ferrari a gaspillé une année en n’allant « nulle part » avec Kimi Räikkönen et aurait dû promouvoir Charles Leclerc beaucoup plus tôt, estime l’ex-patron d’écuries gagnantes de F1 Flavio Briatore.

Alors que Leclerc s’est établi comme l’un des meilleurs pilotes du plateau à sa première saison au volant d’une Ferrari en 2019, Briatore est convaincu que la mythique équipe italienne a erré en laissant le Monégasque chez Alfa Romeo Sauber pour la totalité de sa saison recrue en 2018.

« Leclerc est jeune. [Il possède] de grosses couilles, car il l’a démontré, a lancé le coloré homme d’affaires qui a été à la tête de Benetton et Renault en entrevue au balado Beyond the Grid.

« Si j’avais été Ferrari, j’aurais mis Leclerc à la place de Räikkönen il y a deux ans, parce qu’avec Räikkönen, vous savez que vous n’allez nulle part. Vous n’allez jamais rien gagner avec lui.

« J’aurais pris le risque de mettre Leclerc [derrière le volant]. Leclerc est très, très, très fort. »

Briatore pense que Leclerc ne peut être considéré comme l’une des grandes étoiles du sport en ce moment en raison de son manque d’expérience au sein d’une écurie compétitive. À ses yeux, Lewis Hamilton et Max Verstappen sont présentement clairement au-dessus du reste du plateau.

« Leclerc ne fait pas encore partie de ce groupe sélect, a expliqué Briatore. Verstappen est pour moi le pilote le plus incroyable. La façon dont il effectue ses dépassements, c’est un gladiateur! »

Et même si Hamilton est à un titre d’égaler la marque record se sept de Michael Schumacher, Briatore opine que l’exploit du Britannique ne se compare pas du tout à celui de l’Allemand.

« Michael affrontait des monstres tels [Ayrton] Senna. Il faut reconnaître que lorsque Michael est arrivé en F1, la compétition était forte. Il y avait des pilotes comme Nigel Mansell et Senna.

« Maintenant, la compétition est moindre. Il y a peut-être deux ou trois pilotes... la compétition est vraiment moins forte. Il n’y a personne qui est capable de mettre de la pression sur Hamiton.

« Lorsque Michael était très près d’un pilote, il le forçait à l’erreur. C’était exactement la même chose avec Fernando [Alonso]. Tout le monde commettait des erreurs. Mais bon, si un pilote conduit comme un chauffeur de taxi et qu’il gagne tout parce qu’il est fantastique, tant mieux! »