MONZA, Italie – « Ça dépasse tous mes rêves d'enfant, de voir tant de gens acclamer cette équipe et chanter ensemble », raconte le Monégasque Charles Leclerc après avoir offert à Ferrari, dimanche, sa première victoire depuis 2010 au Grand Prix d'Italie.

Q : Quel est votre sentiment?

Un grand virage historique pour Ferrari

R : « Je me sens libéré. Combien de tours avons-nous fait? 53. Ça m'a semblé bien plus long! J'avais beaucoup de pression derrière moi (de la part des Mercedes du Britannique Lewis Hamilton, 3e, puis du Finlandais Valtteri Bottas, 2e). Quand j'ai franchi la ligne d'arrivée, c'était juste de la joie pure! »

Q : Quelles sont les émotions qui vous ont traversé?

R : « Beaucoup d'émotions. La course a été très difficile. Lewis était très proche de moi. Je crois que l'écart le plus important entre nous a été de 1 sec 7/10 ou 1 sec 8/10. Je sais qu'il fait rarement d'erreur, donc, je devais rester concentré. J'ai moi-même fait quelques erreurs, dont une aurait pu me coûter ma place, c'était moins une! Finalement, dans les deux derniers tours, j'ai commencé à me dire qu'une victoire était possible. Les pneus étaient OK, Valtteri a perdu un peu de terrain dans le trafic et ça m'a permis de prendre un peu d'air. En passant la ligne d'arrivée, j'ai laissé mes émotions s'exprimer à la radio, je pense qu'il était impossible de comprendre ce que je disais. C'était incroyable! Quant au podium, ça dépasse tous mes rêves d'enfant, de voir tant de gens acclamer cette équipe et chanter ensemble. Fantastique! »

Q : Vous avez défendu agressivement devant Lewis Hamilton. Votre approche de la course a-t-elle changé en ce sens?

R : « Depuis l'Autriche (et sa bataille en piste avec Max Verstappen remportée par le Néerlandais), il me semble clair que nous pouvons pousser un peu plus en défendant ou en tentant de dépasser, être plus agressifs. Ce qui s'est passé en Autriche m'a aidé à changer mon approche et je pense que c'est aussi grâce à cela que j'ai gagné aujourd'hui. J'étais vraiment à la limite mais bon... Je suis heureux d'avoir pu courir comme ça. »

Q : C'était plus difficile de gagner ici ou la semaine dernière en Belgique, où vous avez remporté votre premier succès en F1?

R : « Ici. Je crois que c'est la première fin de semaine de ma vie où la seule chose à laquelle j'ai pensé était de gagner. Normalement, je me concentre sur le boulot que j'ai à faire dans la voiture, ce qui fonctionne mieux. Mais depuis mercredi, tout le soutien que je reçois est incroyable. La seule chose que je voulais cette fin de semaine, c'était de gagner pour ces gens qui nous soutiennent. C'était très difficile car pendant la course je pensais à cette victoire et à ce qu'elle signifierait pour tous les gens en tribune. Ça ajoutait à la pression qui était déjà importante du premier au dernier tour. »

*Propos recueillis en conférence de presse