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RÉSULTATS

Russell domine les essais à Mexico, Leclerc frappe le mur

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Lors d'un vendredi marqué par les sanctions infligées à Red Bull pour avoir dépassé le plafond budgétaire 2021, George Russell (Mercedes) a dominé des essais libres du Grand Prix de Mexico peu significatifs car dédiés à tester les pneus des F1 de 2023.

Il est rare cette saison de voir Mercedes en tête. Et quand l'écurie auparavant dominante y parvient, ce n'est pas forcément révélateur de son niveau de forme, comme vendredi sur l'Autodromo Hermanos Rodriguez de Mexico.

C'est bien sa recrue britannique Russell qui a pris le meilleur temps (1:19.970) à l'issue de la journée. Mais, comme ses poursuivants Yuki Tsunoda et Estaban Ocon, 2e et 3e temps de la 2e séance, il a pu utiliser des pneus de 2022 quand les autres pilotes devaient recourir à des pneus prototypes de 2023. 

Cette session allongée d'une heure et demi (contre une heure normalement) était en effet une préparation pour le fournisseur Pirelli avant la saison prochaine. 

Leclerc dans le mur

Russell, Tsunoda comme Ocon ont pu s'armer de gommes actuelles pour s'entraîner avant le GP de dimanche, car ils avaient laissé leur monoplace à des pilotes réservistes lors de la première séance plus tôt vendredi.

Derrière, c'est Lewis Hamilton, dans une Mercedes également, qui a pris la 4e place, talonné par les Red Bull du héros local Sergio Pérez, adulé dans les tribunes du bouillant « stadium », et du double champion du monde Max Verstappen.

Charles Leclerc, 7e temps, s'est lui surtout fait remarquer pour être parti à la faute. Dans un virage à gauche, le Monégasque de Ferrari a perdu le contrôle de sa monoplace, partie en tête-à-queue avant de percuter par l'arrière les barrières.

« Je vais bien, mais la voiture non », a rapidement rassuré le 2e du championnat dans une communication radio.

Plus tôt vendredi, Leclerc avait fini 2e de la première séance, dominée par son équipier Carlos Sainz.

Cette première heure avait été interrompue à deux reprises, à cause de problèmes mécaniques des pilotes de réserve Liam Lawson (AlphaTauri) et Pietro Fittipaldi (Haas). 

D'autres jeunes pilotes étaient présents lors de la première heure: l'Australien Jack Doohan pour Alpine et l'Américain Logan Sargeant pour Williams. Tout comme le futur pilote d'AlphaTauri, écurie satellite de Red Bull, le Néerlandais de 27 ans Nyck de Vries pour Mercedes. 

Cette année, le règlement impose que chaque écurie doit offrir au moins deux séances à des jeunes recrues.

Double sanction pour Red Bull

Mais la journée s'est surtout jouée sur le terrain financier. Seule écurie à avoir dépassé le plafond budgétaire 2021, année de l'entrée en vigueur de cette règle alors fixée à 145 millions de dollars, Red Bull a été sanctionnée doublement. 

Financièrement, elle doit s'acquitter d'une amende de sept millions de dollars. Sportivement, elle verra son temps de développement de sa monoplace en soufflerie réduit de 10 % pendant un an.

Mais Red Bull a échappé au pire : la FIA a décidé de ne pas lui retirer de points au championnat rétroactivement. Verstappen conserve donc son titre de champion du monde acquis l'an passé. 

Après cette violation « mineure » du plafond budgétaire - 1,6 % du plafond, soit 1,864 million de livres sterling - la sanction sportive aura un « effet direct » sur le développement de la voiture de l'année prochaine, a estimé le patron de Red Bull Christian Horner, évoquant une mesure « draconienne ».