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MELBOURNE, Australie – Qui de Mercedes ou Ferrari a l'avantage? Et Red Bull-Honda dans tout ça? Verstappen ou Leclerc peuvent-ils créer la surprise? Le Grand Prix d'Australie cette fin de semaine à Melbourne va apporter des premières réponses aux interrogations qui entourent la saison 2019 de F1.

Mais avant cela, tous tenaient jeudi à rendre hommage à une figure du paddock, le directeur de course britannique Charlie Whiting, décédé dans la matinée des suites d'une embolie pulmonaire à l'âge de 66 ans.

« Un ambassadeur fantastique de notre sport et un véritable gardien de ses intérêts », selon le PDG et directeur général de Mercedes Toto Wolff. Un interlocuteur « toujours à l'écoute » des pilotes et « de (leur) côté », selon l'Australien Daniel Ricciardo (Renault).

Après deux années de lutte entre le Britannique Lewis Hamilton pour les Flèches d'argent et l'Allemand Sebastian Vettel pour la Scuderia, conclues à chaque fois par le triomphe des premiers, l'équilibre des forces pourrait avoir changé avec l'entrée en vigueur d'une nouvelle règlementation technique simplifiant l'aérodynamique des monoplaces.

Mercedes a fait planer le doute lors des essais d'avant-saison, ne cessant de clamer que « Ferrari est plus rapide ». Pourtant, au dernier jour, Vettel et Hamilton ont dominé la feuille des temps avec des chronos quasi identiques, 1 min 16 sec 221/1000 pour le premier et 1 min 16 sec 224/1000 pour le second.

Toto Wolff et ses hommes bluffaient-ils? Le GP d'ouverture, sur le circuit temporaire de l'Albert Park, permettra d'en avoir le coeur net.

Mercedes « a du travail »

« Il est difficile de savoir ce que tout le monde faisait pendant les essais, estime Hamilton. Nous en saurons plus dès les qualifications samedi. Mais quand nous disions que nous avons encore du travail, ça n'était pas des conneries. Nous avons vraiment du travail. »

Quoi qu'il arrive, Mercedes a prouvé l'an dernier qu'elle était capable de rattraper un retard à l'allumage.

« Il nous a fallu absolument tout donner pour sortir devant. Et d'après ce que nous avons appris jusqu'ici, cette année sera encore plus dure », annonce Wolff. « L'équipe la plus adaptable et la plus agile sera gagnante. Nous avons prouvé par le passé que nous sommes rapides, souples et capables de réagir à tout. Nous sommes prêts. »

L'écurie allemande, qui vise un sixième doublé consécutif pilotes et constructeurs inédit, a privilégié la continuité en 2019. Elle peut compter sur Hamilton, qui se revendique « plus fort que jamais » après avoir signé en 2018 une de ses meilleures saisons en F1, et Valtteri Bottas revanchard après une année décevante.

Pour espérer convertir enfin l'essai après deux saisons solides mais ponctuées d'erreurs en piste et en dehors, Ferrari a, au contraire, tout changé ou presque. À commencer par ses pilotes – avec l'arrivée du Monégasque Charles Leclerc, 21 ans, aux côtés de Vettel – et sa direction.

Pour Mattia Binotto, directeur technique promu directeur général, « notre tâche est d'essayer de rendre la vie difficile à des rivaux qui se sont avérés plus forts l'an dernier. Il est important de bien démarrer (comme en 2017 et 2018 avec des victoires du quadruple champion du monde allemand, NDLR), en se rappelant qu'il y a 21 manches d'égale importance (...) Le moindre point peut compter. »

Ferrari « mieux préparée »

« Nous sommes mieux préparés et commençons dans une meilleure position que l'an dernier, assure pour sa part Vettel. L'état d'esprit et l'atmosphère dans l'équipe sont bons (...) Je ne pense que nous gagnerons ou perdrons le titre ici mais j'espère que nous montrerons détenir la bonne voiture pour aller au bout. »

Troisième force ces dernières années, Red Bull a, quant à elle, fait sa révolution cet hiver en quittant Renault pour un nouveau motoriste, Honda, aux performances jusque-là pas franchement convaincantes.

Christian Horner, le patron de l'écurie, et ses pilotes ne cessent de vanter les progrès de leur unité de puissance et la bonne entente avec les ingénieurs japonais. L'heure de vérité approche!

Si l'alliance est fructueuse, attention au Néerlandais Max Verstappen. Le plus jeune vainqueur de l'histoire en GP a passé un cap en deuxième partie de saison dernière, avec sept podiums, dont une victoire, en neuf courses, et rêve de griller la priorité aux favoris. « Il serait idiot de penser que je ne peux pas les battre », clame-t-il d'ailleurs.

Comme Leclerc, pour sa première avec Ferrari...