MONTRÉAL - Alors qu'il ne reste que deux courses à négocier avant la traditionnelle pause estivale en Formule 1, Lance Stroll a dressé un bilan mitigé de sa première moitié de saison au sein de l'équipe Racing Point.

Stroll pointe présentement au 16e échelon du classement des pilotes avec une maigre récolte de six points, soit sept de moins que son coéquipier, le Mexicain Sergio Perez. Il n'a d'ailleurs percé le top-10 qu'à trois reprises jusqu'ici, terminant neuvième au Grand Prix d'Australie, d'Azerbaïdjan et du Canada.

Un rendement bien en deçà des attentes, de l'avis du principal intéressé, même s'il jure qu'il était conscient des « limites » de Racing Point lorsqu'il a décidé de se joindre à elle à l'issue de la dernière campagne.

« Nous ne sommes pas où nous aimerions être à ce stade-ci. Mais nous avons progressé pendant la première moitié de saison, sauf que les équipes que nous devancions au départ nous ont maintenant dépassés par quelques dixièmes de seconde. C'est comme ça, il faut vivre avec, et essayer de rebondir », a évoqué Stroll lorsqu'il a rencontré les médias jeudi dans les paddocks à Hockenheim, en marge du Grand Prix d'Allemagne qui aura lieu ce week-end.

« Ç'a été difficile lors des dernières courses, surtout les samedis et les dimanches, a poursuivi Stroll. Nous n'avons pas marqué autant de points que nous l'aurions voulu. J'espère que nous pourrons renverser la vapeur après la pause au calendrier. »

Alors, quels sont ses objectifs pour la deuxième portion du calendrier?

« L'objectif pour la deuxième moitié de la saison sera de marquer plus de points de classement, a dit le pilote âgé de 20 ans, qui passera une partie de la pause au Québec. Nous voulons améliorer notre voiture, et évidemment gagner des places sur la grille le samedi et le dimanche. (...) Ç'avait été le cas avec Force India la saison dernière, et j'espère que ce le sera encore cette année. »

Stroll fera la danse de la pluie

Entre-temps, le pilote de Mont-Tremblant doit se concentrer sur la prochaine course, la 11e cette saison.

Stroll a souligné que Racing Point comptera sur certaines petites innovations ce week-end, mais il a précisé du même souffle qu'il ne faut pas s'attendre à un miracle. Une situation qui semble l'irriter, jusqu'à un certain point.

« Nous manquons de rythme, à tous les niveaux », a-t-il d'abord dit sans détour.

« Vous savez, c'est une lutte perpétuelle entre l'ajout de nouvelles pièces sur la voiture afin de gagner de l'adhérence dans les virages et l'augmentation de la traînée aérodynamique en ligne droite », a expliqué le Québécois.

À défaut de pouvoir compter sur des gains appréciables grâce aux améliorations aérodynamiques, Stroll pourrait obtenir sur un coup de pouce de Dame Nature. Celle-ci pourrait venir mêler les cartes, puisque les prévisions météorologiques pour le secteur d'Hockenheim font état d'averses - parfois fortes - pendant le week-end.

« Ça fait longtemps que nous n'avons pas roulé sous la pluie; j'espère que je sais encore comment faire », a blagué Stroll.

Le Québécois, qui est reconnu comme étant l'un des meilleurs pilotes de F1 sous la pluie, s'est même risqué à une explication pour justifier ses succès dans de telles conditions.

« Je crois que c'est une question de sensations derrière le volant. Évidemment, certains pilotes ont la confiance nécessaire pour pousser la voiture à la limite sous la pluie, mais tout ça dépend aussi de la configuration de la piste et des conditions météorologiques, a expliqué Stroll. Ceci étant dit, ce n'est pas parce que tu es généralement bon sous la pluie qu'il faut tenir ça pour acquis. J'ai déjà connu des ennuis sous la pluie, moi aussi. »

Il reste maintenant à voir s'il pourra tirer son épingle du jeu, afin d'éviter que sa saison _ à l'image de la pluie _ se retrouve dans le caniveau.

Stroll : des ajustements pour relancer une moitié de saison difficile