Lando Norris s'impose sans trembler à Monaco
MONTE-CARLO, Principauté de Monaco - Lando Norris a réalisé un rêve d'enfance en gagnant le Grand Prix de Formule 1 de Monaco, dimanche. Il a aussi amélioré ses chances d'accomplir un plus grand exploit: devenir champion du monde de F1.
Le pilote britannique a gagné un premier Grand Prix depuis celui d'Australie en ouverture de campagne et a réduit l'avance de son coéquipier chez McLaren Oscar Piastri en tête du classement des pilotes, de 13 à trois points.
Commençant la course en position de tête, Norris a bloqué une roue au freinage avant le premier virage, mais a résisté à la charge du Monégasque Charles Leclerc, vainqueur l'an dernier devant ses partisans.
« C'est extraordinaire. C'est une longue et épuisante course, mais c'est amusant, a dit Norris. C'est ce à quoi je rêvais quand j'étais un enfant. »
Leclerc, de Ferrari, a pris le deuxième rang, tandis que Piastri a complété le podium. Le champion du monde en titre Max Verstappen, de Red Bull, a terminé en quatrième position.
Le Québécois Lance Stroll s'est contenté du 17e rang. Son coéquipier chez Aston Martin Fernando Alonso a été contraint à l'abandon.
Verstappen occupait la tête jusqu'à l'avant-dernier tour, quand il a dû effectuer son deuxième arrêt aux puits obligatoire. Ce deuxième arrêt obligatoire a été ajouté cette année dans l'espoir de rendre la course plus intéressante, alors qu'il est presque impossible d'effectuer des dépassements en piste à Monaco.
Essentiellement assuré de terminer en quatrième place à moins de la sortie de la voiture de sécurité ou d'un drapeau rouge, Verstappen a semblé lever le pied un peu, ramenant Leclerc dans l'aileron arrière de Norris, et Piastri dans celui de Leclerc. Aucun des pilotes n'a toutefois commis d'erreur.
Norris a admis que la fin de course a été un peu tendue.
« Mais j'ai gagné à Monaco! J'imagine que la façon importe peu », a-t-il dit.
Malgré les deux arrêts obligatoires, il y a eu très peu de surprises. Certaines équipes ont toutefois réussi à maximiser leurs performances en demandant à l'un de leurs pilotes de ralentir ses poursuivants pour permettre à son coéquipier d'effectuer ses arrêts sans reculer au classement.
« Nous avons perdu la course hier », a été la conclusion de Leclerc, en référence à l'importance des qualifications à Monaco.
Le coéquipier de Leclerc chez Ferrari Lewis Hamilton a pris le cinquième rang. Le jeu tactique a permis aux Racings Bulls d'Isack Hadjar et Liam Lawson de terminer respectivement en sixième et huitième position. Esteban Ocon, de Haas, a pris le septième rang.
Williams a aussi joué le jeu de ralentir le peloton pour permettre à Alex Albon et Carlos Sainz fils de conclure la course respectivement en neuvième et 10e position, au grand dam des pilotes Mercedes George Russell et Kimi Antonelli, coincés derrière eux pendant toute la course.
McLaren a pris la direction de l'Espagne après avoir gagné six des huit premières courses de la saison. Après seulement le tiers de la campagne, McLaren semble déjà assurée de gagner un deuxième championnat des constructeurs d'affilée. L'écurie britannique domine le classement avec 319 points, plus du double que toute autre équipe.
Piastri est monté sur le podium à Monaco pour une deuxième année d'affilée. L'an dernier, il était heureux de terminer deuxième. Il s'agissait de son deuxième podium en carrière et n'avait toujours pas gagné de Grand Prix. Dimanche, il s'agissait pour Piastri d'un septième podium d'affilée.
« Si ça c'est un mauvais week-end, ça veut dire que les choses vont bien », a résumé Piastri.