SUZUKA, Japon - Mattia Binotto, le directeur de l'écurie Ferrari, a assuré jeudi avoir éclairci les choses avec ses pilotes Charles Leclerc et Sebastian Vettel après les tensions du GP de Russie, mais n'est « pas sûr » que cela ne se reproduise pas.

« Je les ai vus tous les deux cette semaine, a-t-il expliqué vendredi, en marge du Grand Prix de F1 du Japon. Je pense que nous avons eu des discussions positives, constructives, honnêtes, justes et transparentes avec chacun d'entre eux. »

« Ce qui s'est passé à Sotchi n'est pas si grave, mais c'est certainement quelque chose sur lequel il faut travailler et s'améliorer pour le futur », a-t-il poursuivi.

« Mais ai-je confiance en le fait que ça ne se reproduira pas? Pas du tout, a-t-il admis. Ce sont deux très bons pilotes. Leur objectif est de gagner pour eux-mêmes, mais je pense que le plus important est que les choses soient claires et justes entre nous, c'est la clé. »

« Je ne pense pas que nous risquions de perdre le contrôle car il y a une différence entre ne pas gérer ses pilotes et au moins avoir l'intention de le faire, a-t-il conclu. Les laisser faire peut être une solution, et peut-être que certains le font, notre intention est d'essayer de gérer la situation pour le bénéfice de l'équipe et ensuite des pilotes. »

La veille, les pilotes avaient déjà minimisé l'incident de Sotchi et joué l'apaisement, assurant que les choses avaient bien été éclaircies et que, si une concurrence existe entre eux, leur priorité reste les intérêts de leur écurie.

Au départ en Russie, Leclerc avait offert une aspiration à Vettel, troisième sur la grille, pour lui permettre de dépasser le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), intercalé entre eux.

Ce faisant, l'Allemand avait également doublé son équipier, puis rechigné à lui rendre la position de meneur, comme il était pourtant convenu, occasionnant une joute par radios interposées.

La situation était finalement revenue à la normale à la suite des arrêts aux puits, avant que l'Allemand n'abandonne à cause d'un problème de moteur.

Hamilton s'était finalement imposé devant son équipier finlandais Valtteri Bottas et Leclerc.