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Les excuses d'Hamilton, les regrets d'Alonso

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SPA-FRANCORCHAMPS, Belgique - Après la passe d'armes verbale ayant accompagné leur collision au Grand Prix de Belgique, Lewis Hamilton et Fernando Alonso ont changé de ton, le premier présentant des excuses pour son erreur de pilotage, le second mettant ses propos de dimanche sur le compte de la colère et de la frustration et regrettant que ses échanges radio avec son équipe aient été diffusés.  

Le pilote britannique de Mercedes et son collègue espagnol d'Alpine se sont heurtés dès le premier tour de la course disputée dimanche sur le circuit de Spa-Francorchamps. Hamilton, septuple champion du monde mais seulement 6e du championnat et toujours en quête d'une victoire en 2022, s'est rabattu trop tôt en voulant doubler son rival espagnol dans un virage et l'a percuté, réalisant un bond impressionnant avec sa monoplace. Il a abandonné dès le premier tour, Alonso a terminé 5e, loin derrière l'intouchable Max Verstappen (Red Bull).

« Quel idiot, fermer la porte comme ça depuis l'extérieur... on avait fait un super départ, mais ce gars ne sait que piloter en partant de la première place! », avait invectivé Alonso à chaud dans une communication radio.

Hamilton, tout en reconnaissant sa responsabilité dans l'accident, avait ironisé pour sa part sur le commentaire salé du pilote Alpine: « c'est agréable ». « Je sais ce qu'on peut ressentir dans le feu de l'action, mais c'est bien de savoir ce qu'il ressent envers moi », avait ajouté le pilote britannique, qui avait expliqué ne pas avoir l'intention de parler à son ancien coéquipier chez McLaren: « Je l'aurais fait jusqu'à ce que j'entende ce qu'il a dit ».

Le ton a changé ensuite. Quelques heures après la course, dimanche soir, Hamilton s'est expliqué sur ses réseaux sociaux: « Premièrement, je veux m'excuser auprès de mes supporters et spécialement auprès de ceux sont venus à mon soutien », a-t-il écrit sur Instagram. « Après près de 30 ans comme pilote, le sentiment que laisse une erreur fait aussi mal que la première fois. Mon équipe, qui travaille si dur, mérite mieux », a-t-il ajouté.

Alonso, qui en plus de son commentaire avait agité son doigt en direction de son rival après l'accident, a lui aussi cherché à calmer le jeu. « J'étais en colère », a-t-il admis, tout en regrettant que les échanges radios avec son stand soient diffusés. « C'est dommage parfois que tout soit diffusé, car si c'est diffusé, ce que vous dites (dans l'instant) devient comment vous vous comportez pour les médias », a ajouté le double champion du monde 2005 et 2006 avec Renault.

« Normalement, quand vous parlez à la radio, ce n'est que pour votre équipe », a prolongé Alonso. « J'étais frustré à ce moment-là, c'est certain ».

Les deux vétérans (37 ans pour Hamilton, 41 pour Alonso) ont un passif depuis leur saison commune chez McLaren en 2007. L'Espagnol avait du reste écourté ses trois ans de contrat avec l'écurie britannique, partant au bout d'une saison seulement.