RÉSULTATS DES ESSAIS LIBRES

Mercedes aux avant-postes, Red Bull à l'affût et Ferrari en retrait : tel est le tableau qu'ont dessiné les deux premières séances d'essais libres du Grand Prix d'Espagne, 5e manche du Championnat du monde de Formule 1, vendredi.

Pour sa part, le Montréalais Lance Stroll a pris la 19e place, à plus de trois secondes du meilelur chrono.

De bon augure pour les Flèches d'argent à la veille des qualifications, exercice dans lequel elles ont perdu de leur superbe cette année, Lewis Hamilton n'affichant qu'une pole position à son compteur, contre trois pour Sebastian Vettel.

Si le regain de forme de l'écurie allemande, pas franchement à l'aise jusque-là avec ses pneumatiques, venait à se confirmer samedi, il arriverait au moment opportun, sur un tracé sur lequel bien se qualifier est essentiel, les dépassements étant compliqués en course.

Pour preuve, seuls trois des vingt-sept vainqueurs sur le circuit de Barcelone-Catalogne, à Montmelo, ne sont pas partis de la première ligne (Michael Schumacher, troisième sur la grille en 1996, Fernando Alonso, cinquième en 2013, et Max Verstappen, quatrième en 2016).

C'est le Finlandais Valtteri Bottas, promis à la victoire à Bakou (Azerbaïdjan) il y a quinze jours avant une crevaison à trois tours de l'arrivée, qui a signé le meilleur chrono du jour, 1 min 18 sec 148/1000e en fin de matinée, reléguant son premier poursuivant et coéquipier à 849/1000e.

Les écarts se sont toutefois réduits dans l'après-midi, Hamilton se rapprochant à 111/1000e. Derrière, ce n'est pas Ferrari, leader pour quatre points au classement des constructeurs, mais Red Bull qui a tiré son épingle du jeu.

Ferrari contrariée?

L'Australien Daniel Ricciardo et le Néerlandais Max Verstappen, deuxième et troisième de la deuxième séance, pointent à 133/1000e et 274/1000e d'Hamilton, en tête du Championnat du monde pour quatre points depuis sa victoire surprise dans le précédent GP.

La Scuderia n'a, elle, pas eu une journée de tout repos, avec plusieurs frayeurs en piste pour l'Allemand Sebastian Vettel et une panne de moteur pour le Finlandais Kimi Räikkönen.

La paire ne se classe que quatrième et sixième de la deuxième séance, à respectivement 326/1000e et 570/1000e, mais ce ne serait pas la première fois cette saison que Ferrari cache son jeu en essais.

« En général, nous gagnons en performance dans la nuit (de vendredi à samedi). Espérons que ce sera encore le cas », souhaite Vettel, quand Hamilton « pense que ce sera relativement serré entre les trois meilleures équipes (en qualifications) et ne (peut) pas vraiment dire qui est le plus rapide ».

Haas semble une nouvelle fois la "meilleure du reste", c'est-à-dire du milieu de tableau, en dépit des deux sorties de piste subies par son pilote français Romain Grosjean.

Derrière l'équipe américaine, qui bénéficie d'un partenariat privilégié avec Ferrari, McLaren et Force India semblent faire jeu égal, quand Renault se montre à la traîne.

Kubica de retour

C'est Williams qui ferme la marche, derrière Toro Rosso et Sauber, la faute à une monoplace "difficile" et "mal équilibrée", selon le revenant polonais Robert Kubica, qu'un accident en rallye en 2011 a laissé handicapé au bras droit.

Vendredi matin, le pilote de réserve et de développement de l'écurie de Grove a repris le volant pour la première fois en essais libres depuis la fin de la saison 2010, pour signer le 19e et avant-dernier chrono.

« C'était un peu émouvant, a-t-il commenté. Mais j'ai réalisé après quelques virages que la séance allait être difficile et donc les émotions se sont envolées. »

« Je n'avais pas piloté depuis deux mois, le vent n'aidait pas, les conditions n'étaient pas les plus faciles, la voiture n'était pas bien équilibrée, a-t-il expliqué. Mais, au moins, on a collecté quelques données. »

Après quatre courses peu représentatives des caractéristiques des pistes au programme de la saison (soit car elles sont disputées en ville, soit à cause des conditions météo), la feuille des temps sera particulièrement scrutée ce week-end pour voir si les options de développement prises par les protagonistes de la saison - dont beaucoup sont introduites en Espagne - sont les bonnes.