SOTCHI, Russie - Lewis Hamilton a aisément prévalu au Grand Prix de Russie de Formule Un, dimanche, s'approchant encore plus d'un sixième championnat du monde.

Ferrari entretenait l'espoir d'un doublé mais en quelques tours, la voiture de Sebastian Vettel a subi un bris, tandis que Charles Leclerc glissait du premier au troisième rang.

Le doublé est plutôt allé à Mercedes, Valtteri Bottas terminant deuxième, devant Leclerc.

Au classement général, Hamilton a maintenant 73 points d'avance sur Bottas. Leclerc est à 107 points du pilote britannique.

« Quel bel effort, les gars, a dit Hamilton jubilant, à la radio de son équipe. Du travail incroyable. Exactement ce dont nous avions besoin. Nous n'abandonnons jamais. »

Max Verstappen a terminé quatrième devant son coéquipier chez Red Bull, Alex Albon, qui partait dernier après une collision en qualifications.

Le Québécois Lance Stroll a fini 11e avec sa Racing Point. Il partait au 15e rang.

« La course a été éprouvante et de terminer juste au-delà des points est vraiment frustrant, a d'abord concédé le Canadien. J'ai passé beaucoup de temps dans le trafic et je n'étais pas très satisfait de la tenue de route de la voiture. Je peinais à garder le contrôle des pneus, ceux arrières glissaient beaucoup. Ç'a m'a nui au redémarrage, quand j'ai été dépassé par Hulkenberg (qui a fini 10e).

« Le bolide était plus compétitif ce week-end alors il y a beaucoup de positif à retenir, mais il faut que ça se maintienne pendant le reste de la saison. »

Son coéquipier Sergio Perez s'est classé dans le top-10, septième.

Ferrari : tout s'écroule après l'abandon de Vettel

Pour Ferrari, les ennuis ont débuté quand Vettel a dû se retirer au 28e tour, son moteur l'ayant laissé tomber.

Leclerc, qui avait la pole, a été éclipsé par Vettel au deuxième virage, mais un curieux arrangement d'avant-course a fait que Leclerc devait reprendre le dessus.

Il semble que l'équipe ait convenu que si Vettel tirait avantage du sillage de Leclerc et devançait le Monégasque, il devait concéder la position.

Via la radio, Ferrari a dit à Vettel de laisser passer Leclerc, mais le quadruple champion du monde a réfusé, causant les protestations de Leclerc.

« Vous me placez derrière et j'ai tout respecté, a t-il fait valoir. Nous parlerons plus tard. »

La Scuderia a voulu raisonner Vettel de nouveau, sans succès. L'Allemand craignait Hamilton, qui rôdait en troisième place.

Leclerc a été le premier à s'arrêter, au 22e tour. Plus tard, on a laissé Vettel avec de vieux pneus, alors que son coéquipier signait plusieurs tours rapides avec ses pneus neufs.

Quatre tours après, Vettel a finalement été convoqué et au moment de revenir en piste, il était deuxième, derrière Leclerc. Peu après, Vettel est tombé en panne.

Puis, avec le bolide de Vettel en position précaire, la voiture de sécurité virtuelle a été déployée, permettant à Hamilton, qui n'avait pas encore visité les puits, de s'y rendre pour ensuite se propulser aux commandes.

George Russell (Williams) a subi une collision et la voiture de sécurité est revenue; Ferrari a alors fait rentrer Leclerc pour de nouveaux pneus, en vue des 20 tours restants.

Mais il a plutôt cédé un rang, au profit de Bottas. Et sur une piste où il est difficile de doubler, Leclerc n'a pas réussi à dépasser la Mercedes.

Hamilton a franchi l'arrivée 3,8 secondes avant Bottas, méritant sa neuvième victoire de la saison et mettant fin à la série de trois gains de Ferrari.

« C'est incroyable d'avoir ce résultat compte tenu de la rapidité de Ferrari au départ, a dit Hamilton. Les suivre était incroyablement difficile. »

Réfléchissant à propos d'un probable sixième titre, le pilote Mercedes a ajouté: « J'essaie de ne pas penser au championnat et d'y aller une course à la fois. Il faut éviter de trébucher ».

Leclerc a refusé de blâmer l'équipe ou son coéquipier pour ce qui est arrivé à la mi-course.

« Je ferai toujours confiance à l'équipe, mais la tactique consistait à me laisser filer, a t-il confié. Je dois leur parler pour mieux comprendre la situation. »