SAO PAULO – « En termes de pilotage, c'est peut-être ma meilleure fin de semaine », a jugé le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes), après avoir remonté 25 places en deux courses pour remporter dimanche le Grand Prix de Sao Paulo de Formule 1.

Q : Après avoir été disqualifié des qualifications, que vous aviez dominées, vous êtes parti 20e de la course sprint pour terminer 5e, puis vous êtes remonté de la 10e place sur la grille du GP, à cause d'une pénalité, pour l'emporter. Comment évaluez-vous cette fin de semaine?

R : « Toute l'équipe a fait un excellent travail, les mécaniciens ont été fantastiques et notre stratégie était solide. Moi, il a fallu que je mette de côté les contrariétés aussi vite que possible et que je me concentre pour avancer. Est-ce que je pensais qu'on pouvait remonter de cette dernière place? Je ne savais pas ce qui était possible mais j'ai tout donné et c'est probablement une des meilleures fins de semaines, sinon la meilleure, de ma carrière (...) C'était certainement l'une des plus compliquées, sinon la plus compliquée, avec tout ce à quoi il a fallu faire face. Et en termes de pilotage, c'est peut-être ma meilleure. Difficile à dire, car j'ai beaucoup de courses derrière moi... »

Q : Racontez-nous votre bataille pour la victoire avec votre rival au championnat Max Verstappen (Red Bull) ?

R : « C'était compliqué. Il était globalement capable de suivre mon rythme, surtout dans le dernier secteur, et il n'était pas facile de se rapprocher de lui (...) Mais j'ai continué d'essayer. J'ai eu une première chance au virage 4 (au 48e tour, NDLR) mais ça n'a pas marché. La fois d'après, j'avais tiré les leçons pour ne pas refaire la même erreur et j'étais vraiment déterminé à prendre sa place. C'était amusant, c'est ce à quoi une bataille pour le titre devrait ressembler (...) Sur le moment, je n'ai pas trop pensé (à la défense musclée du Néerlandais, qui l'a fait sortir des limites de la piste, NDLR), il faudrait que je revoie les images. Mais c'est difficile de le dépasser et je n'en attendais pas moins. On ne s'est pas touchés et c'est ce qui compte. »

Q : Vous réduisez l'écart au championnat à 14 points avec trois Grands Prix à courir. Vous devez en être satisfait?

R : « La saison a été compliquée... En revenant de la trêve estivale, on espérait être en meilleure position (par rapport à Red Bull, NDLR) mais on ne l'était pas et on n'a pas fait de super résultats. On a été devant deux courses seulement (en Russie, où il a gagné, et en Turquie, où son équipier Valtteri Bottas a gagné, NDLR) et dans les autres on était en difficulté. En arrivant ici avec 19 points de retard chez les pilotes et un point d'avance chez les constructeurs, on avait vraiment besoin d'un résultat solide mais il y a eu toutes ces pénalités. Tu peux penser que c'est fini, impossible, mais rien n'est impossible si tu t'y mets vraiment. C'est pourquoi nous avons cultivé une mentalité positive et nous sommes montés au front. »