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SHANGHAI, Chine – Déjà 2-0 pour Ferrari et Sebastian Vettel en Championnat du monde de F1, mais Mercedes et Lewis Hamilton ont l'occasion de revenir au score lors du Grand Prix de Chine, troisième manche de la saison dimanche, sur un circuit, celui de Shanghai, qu'ils archi-dominent.

Le Britannique – qui comme son rival allemand roule pour un cinquième titre mondial, ce qui leur permettrait d'égaler l'Argentin Juan Manuel Fangio – s'est imposé à cinq reprises en quatorze courses dans l'empire du Milieu (en 2008, 2011, 2014, 2015 et 2016). Un record.

Et depuis six ans, les Flèches d'argent n'ont concédé qu'un seul GP à Shanghai, l'édition 2013, remportée par l'Espagnol Fernando Alonso pour Ferrari. Un record là encore.

Après avoir perdu le GP d'Australie à cause d'un bug de logiciel et manqué de rythme à Bahreïn, Hamilton et son équipe ont interdiction de se laisser plus distancer dans la course aux titres mondiaux pilotes et constructeurs, alors qu'ils comptent 17 et 10 points de retard.

« Ça n'est pas le début de saison que nous espérions, reconnaît le patron de Mercedes, Toto Wolff. Nous avons limité les dégâts avec une voiture et raté la victoire avec l'autre pendant deux courses de rang. »

« Les deux se sont jouées sur des marges très courtes mais ça ne rend pas les choses plus faciles. Ça les rend, au contraire, plus frustrantes », estime-t-il. « Il n'y a pas de place pour les imperfections ou les erreurs dans la course pour le titre. (...) Pour gagner cette année, il faudra sortir le grand jeu. »

Et éviter aussi, contrairement à Bahreïn, les pénalités sur la grille de départ (Hamilton a reculé de cinq places pour un changement de boîte de vitesses) et les problèmes de liaison radio avec la voiture du quadruple champion du monde.

« Je crois toujours que nous sommes la meilleure équipe », a tout de même assuré le Britannique jeudi.

Un oeil sur Verstappen et Gasly

Sergio Marchionne, le patron de Ferrari, ne disait pas le contraire après la victoire dimanche dernier sur le circuit de Sakhir, entachée par un incident lors du deuxième changement de pneus de Kimi Räikkönen : autorisé trop tôt à quitter les stands, le Finlandais a roulé sur la jambe d'un de ses mécaniciens.

Pierre Gasly impressionne

Il a dû abandonner alors qu'il était troisième, privant son équipe de précieux points, et la Scuderia a écopé de 50 000 euros d'amende pour avoir libéré sa voiture dans des conditions « dangereuses ». Mais l'addition aurait pu être encore plus salée, jusqu'à coûter la victoire à Vettel, contraint de finir la course avec des pneus usés jusqu'à la corde.

« Je veux insister sur le fait qu'il y a encore beaucoup à faire et qu'il faut maintenir un haut niveau de concentration et continuer de travailler diligemment et avec passion, ce dont nous sommes plus que capables », avait réagi Marchionne.

La piqûre de rappel n'est pas inutile, sachant que Ferrari avait été sanctionnée deux jours plus tôt, en essais, pour avoir déjà laissé Räikkönen quitter les stands avec une roue mal fixée.

Les deux incidents, ainsi que le double abandon pour les mêmes raisons de l'écurie cliente Haas en Australie, poussent la Fédération internationale de l'automobile (FIA) à investiguer.

Dans le sillage des cadors, on observera attentivement les performances du Néerlandais Max Verstappen, très nerveux en ce début de saison, du Français Pierre Gasly (Toro Rosso), du Suédois Marcus Ericsson (Sauber) ou encore des Haas, qui ont surpris lors des deux premières fins de semaine de course.