DOHA, Qatar – Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix du Qatar, 20e manche sur 22 de la saison de Formule 1, sur le circuit de Losail, à Doha, de vendredi à dimanche.

Le circuit de Losail

Pour la première fois, la Formule 1 va se produire au Qatar, sur le circuit de Losail (5,38 km), qui accueille déjà le MotoGP depuis 2004.

S'appuyant sur les données existantes et sur les simulations des équipes, le fournisseur de pneumatiques Pirelli explique que Losail est un circuit « avec des virages très exigeants – semblables à ceux de Silverstone ou du Mugello – et un asphalte assez agressif ». « L'adhérence pourrait également être affectée par le sable du désert qui entoure la piste », ajoute le groupe italien.

« J'ai découvert la piste mercredi à vélo, ça a l'air sympa, beaucoup de virages rapides », développe Charles Leclerc (Ferrari), qui découvre comme la plupart des pilotes le circuit.

D'autres ont déjà couru ici, comme Sergio Pérez (Red Bull) en 2009 en GP2 (ancienne Formule 2). S'il se rappelle aussi un « circuit rapide », le Mexicain n'a pas beaucoup de souvenir et n'estime pas avoir d'avantage sur ses concurrents.

Nikita Mazepin (Haas), dernier au classement pour sa première saison en F1, se souvient être venu bien avant, en 2014, « mais les virages ont beaucoup changé depuis ».

« C'est un circuit sympa pour piloter mais je ne sais pas si ça va être très spectaculaire à regarder », ajoute le Russe, se souvenant de « la course avec le plus de sable de (sa) carrière ».

L'enchaînement Mexique-Brésil-Qatar

La F1 enchaîne un troisième Grand Prix en trois semaines. Si la discipline commence à s'habituer à ces triplés, les organismes (des mécaniciens, ingénieurs, pilotes, etc.) le ressentent. Surtout quand on approche de la fin d'une saison record de 22 courses.

« C'est sans doute un des enchaînements qui me marque le plus dans ma carrière », avoue Charles Leclerc.

« Je dors très bien normalement mais ici c'est très étrange, je me réveille à 4 h et je ne peux pas me rendormir, donc maintenant je suis fatigué, mais j'ai encore des nuits pour me faire à ce fuseau horaire », explique-t-il alors que six heures séparent Sao Paulo de Doha.

« C'est raide! Sans doute le plus dur triplé qu'on n'ait jamais fait », confirme Esteban Ocon (Alpine). « On passe d'une partie de la planète à l'autre avec des temps records, c'est impressionnant, mais c'est raide, pour tout le monde. Mais voilà, la F1 pousse les limites sur tout ce qu'on peut faire. »

Troisième et cinquième des constructeurs

Derrière les intouchables Mercedes (521,5 pts) et Red Bull (510,5 pts), Ferrari tient la corde pour la troisième place chez les constructeurs. La Scuderia (287,5) a 31,5 points d'avance sur McLaren (256) et est en passe de réussir l'objectif « minimal » fixé par le directeur général Mattia Binotto en début de saison. En espérant revenir au sommet en 2022.

Chez les pilotes, ça se traduit pour Ferrari par Charles Leclerc (148 pts) et Carlos Sainz (139,5) à la 6e et 7e place chez les pilotes, en chasse derrière Lando Norris (151).

L'autre bataille de second plan sera pour la 5e place, entre Alpine et AlphaTauri, 112 points chacune. Pour AlphaTauri, Pierre Gasly (9e, 92 points) doit pratiquement lutter seul contre Fernando Alonso (10e, 62 pts) et Esteban Ocon (11e, 50 pts), son équipier recrue Yuki Tsunoda, encore en apprentissage, étant 14e avec 20 points.