MONTPELLIER, France – L'ex-pilote français de Formule 1 Jean Alesi sera jugé en 2023 pour avoir fait exploser avec un gros pétard la fenêtre du bureau de son beau-frère, dans le cadre d'un « conflit familial », a-t-on appris mardi auprès du parquet de Nîmes, dans le sud de la France.

L'ancien pilote de Ferrari, qui a effectué 13 saisons en Formule 1, pour une victoire en grand-prix, sera jugé « pour dégradation du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes, fait commis dans le cadre d'un conflit familial », a indiqué à l'AFP le procureur de Nîmes, Eric Maurel, précisant que le fils de Jean Alesi sera poursuivi pour complicité dans cette même affaire.

En garde à vue depuis lundi après-midi, l'ex-pilote et son fils ont quitté libres mardi le commissariat libres.

Les faits se sont produits à Villeneuve-lès-Avignon, la ville du sud de la France où réside l'ancien pilote Ferrari de 57 ans.

La police avait été appelée dimanche soir par le voisinage, inquiété par le bruit d'une explosion. Grâce au numéro de plaque relevé par un voisin, les policiers avaient pu déterminer que le véhicule aperçu sur place avant de s'éloigner tous feux éteints appartenait à José Alesi, le frère de l'ex-pilote, qui a été interpellé.

L'ancien pilote de la Scuderia (1991-1995) s'était rendu lundi au commissariat, où il avait dédouané son frère, expliquant que c'est bien lui qui se trouvait à bord de la voiture, avec son fils et un ami de celui-ci, et qu'il avait lui-même « coincé un "gros feu d'artifice acheté en Italie" dans l'encadrement d'une fenêtre du cabinet d'architecte de son beau-frère », sans imaginer qu'il éclaterait, avait expliqué le vice-procureur.

Jean Alesi a expliqué avoir seulement voulu faire une « mauvaise blague » à son beau-frère, en cours de séparation avec sa sœur, assurant ne pas être en litige avec lui.

Le beau-frère, qui dit n'avoir « pas de soucis » avec Jean Alesi, a toutefois déposé plainte pour la dégradation de sa fenêtre, avait précisé M. Wolff.

« Je suis assez sceptique quant à la notion d'une "blague" effectuée à 22 h, sans que la personne visée sache de qui il s'agit », avait ajouté le vice-procureur de Nîmes.