Le rachat de l'écurie Sauber, qui court en tant qu'Alfa Romeo, par l'Américain Michael Andretti semble se préciser. S'exprimant dans le podcast F1 Nation, son père Mario, qui fut champion du monde de F1 en 1978 avec Lotus, a évoqué « quelques détails à régler », sans rentrer dans les détails d'une opération estimée à 350 millions de dollars par certains observateurs. Il a surtout estimé que si Andretti intégrait la F1, cela permettrait à un pilote américain d'en faire aussi partie. En l'occurrence, le jeune Colton Herta (21 ans), pilote d'IndyCar pour Andretti Autosport. « Il a été formé en Europe, il y a fait ses premières courses, avant de venir aux États-Unis, où il a immédiatement été solide dans les catégories inférieures à l'IndyCar. En IndyCar, il a immédiatement gagné, et pas par chance, avec de la vitesse et de bons calculs », a-t-il plaidé. « Le fait que nous allons avoir deux Grands Prix aux États-Unis, à partir de l'année prochaine, c'est une bonne chose. Ce serait génial de voir un pilote américain quelque part dans le paddock de la F1 avec une équipe aussi représentative » qu'Andretti, a-t-il conclu.

Attention aux bosses

Si l'ensemble du paddock ne cache pas sa joie de renouer deux ans après avec le circuit des Amériques, dont le tracé est apprécié par les pilotes, le revêtement bosselé à certains endroits fait à nouveau parler de lui, trois semaines après avoir été au centre des critiques, début octobre, lors de la course de MotoGP. Pourtant 40% de la piste a été refaite pour raboter les bosses, sans résultat probant manifestement. « Je pense que cela pourrait être assez compliqué ce week-end », a déclaré le Français Pierre Gasly (AlphaTauri). « Après avoir regardé le Grand Prix moto il y a trois semaines, les bosses, qui étaient déjà assez mauvaises la dernière fois que nous avons couru là-bas (en 2019), semblent encore plus sévères maintenant. Il faudra faire des compromis sur les réglages, mais nous ne le saurons pas vraiment avant d'y être. » Pour le leader au championnat du monde, Max Verstappen (Red Bull), à la lutte pour le titre avec Lewis Hamilton (Mercedes), ce contexte ne l'inquiète pas: « ça ajoute de l'excitation pour la course ».

Le gros potentiel du marché américain

Deux ans après le dernier GP remporté par Valtteri Bottas (Mercedes), le retour de la F1 sur le circuit des Amériques, dans le contexte d'une course palpitante au titre de champion du monde, est l'occasion de vérifier que les États-Unis constituent un énorme marché à conquérir. D'autant que le GP de Miami entre au calendrier la saison prochaine, offrant deux étapes du championnat au pays de l'IndyCar et de la Nascar. « Je pense que nous sommes dans une bonne position, l'année prochaine constituera une étape très importante sur le marché américain », a déclaré Stefano Domenicali, le patron de la F1 à CBS. En attendant, il peut être satisfait de savoir que le week-end se déroulera à guichets fermés à Austin, quelque 360 000 spectateurs étant attendus, record d'affluence en prime. Les audiences sont, quant à elles, en hausse de 50% par rapport à l'an dernier (affecté par la pandémie), selon le diffuseur ESPN, signe d'une popularité grandissante aux États-Unis qui doit aussi à la série « Drive to Survive » produite et diffusée par Netflix.