Une belle poignée de revanchards : une semaine après une course à élimination en Allemagne qui a piégé certains des tout meilleurs, ceux-ci ont l'occasion de se racheter ce week-end au GP de F1 de Hongrie, avant de prendre la route des vacances.

À commencer par Lewis Hamilton. Pourtant habituellement à l'aise dans ces conditions, le Britannique a dû se contenter d'une 9e place (à la suite du déclassement des Alfa Romeo, que l'écurie entend contester, pour des irrégularités au départ), après une sortie de piste, un tête-à-queue et une pénalité de cinq secondes pour une entrée non réglementaire dans les puits!

Malade pendant tout le week-end, il faudra voir si l'état de forme du pilote Mercedes s'est amélioré après ces quelques jours de repos.

Son équipier finlandais Valtteri Bottas et le Monégasque Charles Leclerc (Ferrari), entre autres, ont eux abandonné après avoir perdu le contrôle de leurs monoplaces pour finir dans les barrières.

Bilan des courses, un podium inattendu avec le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) vainqueur pour la deuxième fois cette saison malgré un départ raté et un tête-à-queue, devant l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari), pourtant 20e et dernier sur la grille, et le Russe Daniil Kvyat (Toro Rosso).

Celui-ci est le premier pilote d'une écurie de milieu de tableau à monter sur la boîte depuis le Mexicain Sergio Pérez (Force India) en Azerbaïdjan l'an dernier, à l'issue d'une autre course folle.

Au cap de la mi-saison, cet étonnant scénario n'a pas pour autant bouleversé l'équilibre des forces au Championnat du monde.

Se faire pardonner

Au classement des pilotes, Hamilton reste solidement en tête avec 41 points d'avance sur son équipier. Verstappen, vainqueur des deux seules courses que Mercedes a laissé filer cette année (Autriche et Allemagne), consolide sa position de troisième homme à 63 longueurs du Britannique. Vettel reste 4e à 84 unités et Leclerc 5e à 105 points.

Chez les constructeurs, Ferrari pointe à 148 longueurs des Flèches d'argent et Red Bull à 192.

Ils sont donc nombreux à avoir quelque chose à se faire pardonner ce week-end, que ce soit les fautifs de dimanche dernier ou la Scuderia, toujours incapable de gagner cette saison et qui s'est de nouveau fait remarquer par des pannes sur ses deux monoplaces lors des qualifications en Allemagne.

« Bien sûr, notre priorité est de résoudre nos récents problèmes de fiabilité pour s'assurer qu'ils ne se reproduisent plus », promet le responsable de l'écurie italienne Mattia Binotto.

Ses voitures, ajoute-t-il, bénéficient de nouveaux éléments aérodynamiques pour faire en sorte de mieux figurer sur un circuit aux nombreux virages, sans véritable ligne droite sinon celle des puits, qui ne devrait guère récompenser leur point fort, leur vitesse de pointe.

Le tracé, court et tortueux, correspond plus aux caractéristiques des Red Bull et des Mercedes, qui bénéficient de plus d'appuis aérodynamiques leur permettant de négocier les courbes plus rapidement.

« C'est normalement une bonne course pour nous », rappelle Verstappen, dont la monoplace devrait a priori moins souffrir de la chaleur que les Flèches d'argent, ralenties par des problèmes de refroidissement en Autriche.

Douzième manche sur 21 au calendrier en 2019, le Grand Prix de Hongrie, sur le Hungaroring de Budapest, est la dernière occasion de marquer des points avant la pause estivale, qui dure jusqu'au GP de Belgique du 30 août au 1er septembre.