MONTRÉAL – Lance Stroll s'est dit en faveur de l'ajout d'une course sur un circuit urbain à Miami dès 2019, jeudi, mais il a apporté un bémol.

« Je crois que ce serait incroyable, car la ville est vibrante et qu'une belle énergie s'en dégage, a déclaré le Québécois âgé de 19 ans, lors d'un point de presse en marge du Grand Prix de Formule 1 d'Espagne. Mais il faudrait peut-être enlever une course au calendrier. Enfin, je ne sais pas... C'est très demandant pour une équipe, un calendrier de 22 courses. »

Le pilote titulaire chez Williams a souligné que le calendrier de la F1 comptait 20 courses en 2017, à sa première année dans la série, et qu'il était passé à 21 cette saison – le Grand Prix de Malaisie a été retiré à la faveur du Grand Prix d'Allemagne, en plus de l'ajout du Grand Prix de France. Quant à savoir si l'augmentation du nombre de courses – des rumeurs avancent que le calendrier pourrait un jour compter 25 épreuves – pourrait avoir des conséquences sur la condition physique des pilotes, Stroll assure qu'il n'est pas inquiet.

« Il y aura probablement des problèmes logistiques à régler à l'intérieur de l'équipe (si le calendrier grimpe à 25 courses), mais personnellement j'ai amplement de temps pour recharger mes batteries entre chaque course. Ça ne devrait donc pas être un problème », a dit Stroll.

La semaine dernière, la F1 avait annoncé qu'elle prévoit organiser une deuxième course aux États-Unis, après le Grand Prix des États-Unis à Austin, au Texas. Ce serait également la quatrième en Amérique du Nord, après les Grands Prix du Canada à Montréal et du Mexique à Mexico.

Jeudi, les élus municipaux de Miami ont voté unanimement en faveur de lancer des discussions avec la F1 pour organiser une course dans les rues de la métropole floridienne dès l'année prochaine.

Le résultat du vote signifie que les élus municipaux de Miami pourront négocier une entente avec la F1, qui pourrait êtreapprouvée par le conseil municipal plus tard cet été. Il s'agissait d'une étape cruciale pour les dirigeants de la série, qui songent depuis un bon moment déjà à augmenter la présence de la F1 aux États-Unis.

Liberty Media, l'entreprise américaine qui est devenue propriétaire de la F1 avant la saison 2017, souhaite établir une deuxième course aux États-Unis après le Grand Prix des États-Unis à Austin, qui reçoit environ 25 millions $ US en taxes de l'État et du gouvernement fédéral afin d'organiser l'événement.

Cette course a déjà reçu l'appui du propriétaire des Dolphins de Miami Stephen Ross. Les détails financiers du projet de Miami ne sont toutefois pas disponibles pour l'instant.

La proposition de la Commission municipale de Miami suggère une entente de 10 ans.

Stroll reste prudent pour cette fin de semaine

D'autre part, Stroll a passé une partie du point de presse à minimiser les attentes envers Williams, après qu'il eut inscrit les premiers points de l'équipe britannique en finissant huitième il y a deux semaines au Grand Prix d'Azerbaïdjan, à Bakou.

« Vous savez, le circuit à Bakou est très différent de celui de Catalunya, et malheureusement je ne crois pas qu'il convienne particulièrement à notre voiture », a évoqué Stroll, qui occupe présentement le 15e rang du championnat des pilotes avec quatre maigres points, après quatre courses.

Le Grand Prix d'Espagne marque traditionnellement le début de la portion européenne du calendrier de la F1, et c'est à ce moment que de nombreuses équipes peuvent compter sur les premières améliorations techniques à leurs voitures. Sans entrer dans les détails, Stroll a reconnu que Williams en fera partie.

« De petites pièces s'ajouteront à la voiture, ainsi que de petites mises à jour, a-t-il dit. Mais je ne sais toujours pas comment la voiture réagira, et où nous nous retrouverons dans la hiérarchie. Il faudra attendre la conclusion de la fin de semaine avant de pouvoir se prononcer. »