MELBOURNE, Australie - Les écuries de Formule 1 ont le devoir de trouver un moyen de résoudre leurs divergences face à l'avenir du sport, qui est confronté à une menace de départ de Ferrari à cause d'une série de propositions de changements.

C'est ce qu'a déclaré vendredi le grand patron de Mercedes, Toto Wolff, en marge du Grand Prix d'Australie, qui donne le coup d'envoi de la saison de Formule 1 cette fin de semaine.

Bernie Ecclestone, qui a dirigé la F1 pendant 40 ans, a soulevé la possibilité que le président de Ferrari, Sergio Marchionne, quitte les rangs et forme sa propre série à cause d'une vision divergente de celle de Liberty Media, propriétaire de la F1 depuis l'an dernier.

Ferrari n'apprécie pas les propositions de Liberty Media visant à simplifier les moteurs et à redistribuer les bourses parmi les écuries, une fois que le contrat actuel viendra à échéance à la fin de 2020.

Maurizio Arrivabene, directeur de la gestion sportive de la Scuderia Ferrari, n'a pas voulu commenter les propos que Marchionne avait émis vendredi. Il a toutefois averti qu'il fallait le prendre au sérieux.

C'est d'ailleurs l'attitude que semble afficher Wolff. Avant le Grand Prix d'Australie, Wolff avait déclaré à l'Association de presse britannique qu'il partageait les inquiétudes de Marchionne et que la Formule 1 ne pouvait se permettre d'aliéner Ferrari ou de perdre l'écurie.

« Ne cherchez pas noise à Sergio Marchionne, a lancé Wolff. La Formule 1 a bien plus besoin de Ferrari que Ferrari a besoin de la Formule 1. »

Wolff s'est montré plus diplomate vendredi, disant espérer que toutes les parties s'unissent pour le bien du sport.

« C'est clair que la gouvernance actuelle et la façon dont les règlements sont conçus ne sont pas très fonctionnels. Il y a trop d'opinions divergentes et d'intérêts privés sur la table, et nous devons régler le tout pour 2021 pour le meilleur intérêt du sport. »