MONTRÉAL - Même si les championnats des pilotes et des constructeurs sont scellés, il reste encore des enjeux à régler cette saison en Formule 1. Et l'équipe Racing Point, pour laquelle pilote le Québécois Lance Stroll, est impliquée dans l'un d'entre eux.

Derrière Mercedes, Ferrari et Red Bull, les positions ne sont pas figées et les conséquences sont de taille pour les équipes de milieu de peloton. Le classement final de la saison détermine en effet la part des revenus générés par la F1 qui sera reversée aux écuries selon un principe assez simple: mieux elles sont classées, plus leurs primes sont élevées.

Racing Point, qui compte 65 points à l'aube du Grand Prix du Brésil ce week-end, lutte en effet pour préserver le sixième rang du championnat des constructeurs. L'écurie Toro Rosso n'accuse qu'un seul point de retard sur l'écurie canadienne, avec deux courses à négocier au calendrier en 2019.

Toro Rosso s'est retrouvée dans cette position notamment à la suite de la rétrogradation de Pierre Gasly, qui avait commencé la saison chez Red Bull. Depuis son passage au sein du « club-école », le 1er septembre au Grand Prix de Belgique, le pilote français a enregistré quatre top-10 en sept courses. Des points cruciaux dans la course contre Racing Point.

Donc, le premier champ de bataille de Racing Point et Toro Rosso se trouvera ce week-end sur le circuit d'Interlagos. Un endroit où Stroll n'a pas particulièrement connu du succès depuis le début de sa carrière, il a fini 16e en 2017 et 18e en 2018, mais qui ne l'empêche pas d'apprécier ses particularités.

« C'est une piste très étroite, où les occasions de dépasser sont rares, et elle est très courte, a évoqué Stroll jeudi. Elle est très amusante à négocier; ça me rappelle un peu les pistes de karting, car elle très technique et qu'il y a une belle variété de virages lents et ultrarapides. Mais les dépassements seront difficiles; il faudrait que la météo soit capricieuse pour nous permettre de causer la surprise. »

Quant à savoir si Racing Point peut toujours espérer rejoindre l'écurie Renault, détentrice du cinquième rang avec 83 points, ou McLaren, quatrième avec 121 points, le pilote de Mont-Tremblant ne se fait pas d'illusion.

« Non, les chances sont très minces. Leurs voitures sont plus rapides, surtout chez McLaren, par près d'une demi-seconde au tour, tandis que chez Renault, il arrive parfois que notre voiture soit supérieure. Ça dépend plutôt du circuit et de leurs réglages », a-t-il expliqué.

« Mais vous savez, on peut encore techniquement rejoindre Renault, sauf qu'il faudrait qu'ils connaissent deux week-ends catastrophiques et qu'on obtienne de gros coups de chance, a ajouté Stroll. Mais oui, évidemment, il faudra qu'on marque des points importants au cours des deux dernières courses. »

Stroll pointe présentement au 15e rang du championnat des pilotes avec 21 points, soit 10 de moins que le détenteur de la 14e place, le pilote Alfa Romeo Kimi Räikkönen. Pour sa part, son coéquipier chez Racing Point Sergio Perez est 10e, avec 44 points de classement.