Ceux et ce qu'il faudra surveiller lors du Grand Prix d'Allemagne, 11e manche du Championnat du monde de Formule 1, de vendredi à dimanche sur le circuit d'Hockenheim:

Gare au coup de chaud chez Mercedes

Retour au Grand Prix d'Autriche le dernier week-end de juin, seule et unique course perdue par Mercedes cette année (victoire du Néerlandais Max Verstappen pour Red Bull). Sous l'effet des températures élevées et de l'altitude (le circuit de Spielberg est perché à 700 m au-dessus du niveau de la mer), les Flèches d'argent ont connu des problèmes de refroidissement qui ont obligé Valtteri Bottas (3e) et Lewis Hamilton (5e) à lever le pied. Or la canicule est de retour, jusqu'à samedi du moins, avant des orages. « Comme Spielberg, Hockenheim est un circuit relativement court (4,574 km), ce qui resserre les écarts entre les écuries », pointe Toto Wolff, le patron de Mercedes. « La météo prévoit des températures élevées, qui ont été extrêmement dures pour nous en Autriche, nous devons donc rester vigilants. » Son équipe a toutefois eu près de quatre semaines pour résoudre ce problème et il ne lui faut habituellement pas si longtemps pour trouver des solutions.

Pour Gasly, l'embellie doit perdurer

Après un début de saison décevant chez Red Bull, Pierre Gasly a enfin livré un week-end à la hauteur des attentes en Grande-Bretagne mi-juillet, se classant cinquième des qualifications et quatrième de la course. Les nombreux changements opérés après le GP d'Autriche ont payé, expliquait-il alors. « Je suis enthousiaste à l'idée de disputer la prochaine manche en Allemagne, surtout après ce week-end solide à Silverstone, et j'ai hâte de poursuivre sur cette bonne lancée », clame le Français, qui a un compte à régler avec le circuit d'Hockenheim. En 2016, quand il courait en GP2 (la catégorie inférieure), un extincteur lui avait « explosé au visage », l'aveuglant quelques instants! Troisième sur la ligne d'arrivée, il avait était disqualifié, sa monoplace à l'extincteur vide ne respectant pas les conditions de sécurité.

Haas et ses casse-têtes

2019 n'épargne pas grand-chose à Haas, neuvième et avant-dernière au classement des constructeurs malgré un premier GP en Australie prometteur. Dossier prioritaire de l'écurie américaine : comprendre pourquoi les développements apportés à sa monoplace n'apportent pas les bénéfices escomptés. Pour cela, comme en Grande-Bretagne, Kevin Magnussen et Romain Grosjean piloteront des monoplaces différentes, la version la plus récente pour le Danois et celle d'origine pour le Français. Alors que l'on passe le cap de la mi-saison, il est encore temps de réagir, la sixième place, occupée par Alfa Romeo Racing, n'étant qu'à dix longueurs. Le directeur d'équipe Guenther Steiner devrait aussi être interrogé sur les suites de l'imbroglio avec son commanditaire titre Rich Energy, dont le PDG Jonathan Storey a été poussé vers la sortie après avoir unilatéralement annoncé sur Twitter la rupture du partenariat. L'avenir de ses pilotes, qui se sont accrochés au départ à Silverstone, est également sur le tapis. Plus particulièrement celui de Grosjean, fragilisé par des erreurs et des résultats décevants.

Les opinions sur le futur règlement

Limitation des aides au pilotage, de la télémétrie et des communications radio, effet de sol plutôt qu'appendices aérodynamiques sophistiqués sur les châssis, pneus plus résistants, réduction des marges de manoeuvre des écuries dans la conception des monoplaces ainsi que de leurs budgets: la F1 a présenté au public la semaine dernière les pistes à l'étude pour son règlement à compter de 2021. Les points de vue des dirigeants d'écuries et des pilotes, désormais associés aux négociations entre la Fédération internationale de l'automobile (FIA), le promoteur Formula One et les équipes, sont très attendus. Suggéré récemment par le président de la FIA Jean Todt mais absent de cette liste, un éventuel retour des ravitaillements en carburant pendant les courses, arrêtés en 2010, semble par ailleurs avoir les faveurs des pilotes. Un accord sur le futur règlement doit être présenté en octobre.