HOCKENHEIM, Allemagne - L'Allemand Sebastian Vettel n'est pas dans son assiette depuis un certain temps, et Hockenheim est probablement le dernier endroit où il souhaitait se retrouver ce week-end.

C'est à cet endroit, au Grand Prix de Formule 1 d'Allemagne, que les espoirs de Vettel d'être sacré champion du monde ont commencé à s'envoler l'an dernier.

Il menait au classement général devant Lewis Hamilton, et se dirigeait allègrement vers la victoire en piste. Puis, sans avertissement, il est allé s'écraser contre les barrières de sécurité et a offert la victoire à Hamilton sur un plateau d'argent. Certes, il tombait des cordes sur le circuit à ce moment-là, mais cette erreur de pilotage était inexcusable pour un pilote sacré quatre fois champion du monde, surtout que Hamilton n'était même pas dans ses rétroviseurs lors de sa sortie de piste.

« Je n'oublierai jamais cette course, ce moment, a convenu Vettel. C'était une erreur, et elle s'est révélée coûteuse. Très coûteuse. »

C'est à ce moment-là que le championnat des pilotes s'est joué.

Hamilton a pris les commandes du championnat, tout comme en septembre 2017 lorsque les chances de Vettel de décrocher le titre sont parties en fumée à la suite d'un accrochage à Singapour, alors qu'il était parti de la pole position.

Les erreurs commencent à s'accumuler pour Vettel, contrairement aux victoires, et ses sautes d'humeur sont de plus en plus fréquentes en F1. Tout ça, en dépit du fait qu'il a pris part à 230 courses et signé 52 victoires depuis le début de sa carrière il y a 12 ans.

« Je me mets tellement de pression sur les épaules qu'il m'est impossible d'être heureux lorsque les choses tournent mal. Personne ne me met autant de pression que moi-même, a évoqué Vettel jeudi. Selon moi, c'est la meilleure façon de gérer les choses qui m'arrivent. Parce que je sais où j'ai commis des erreurs, et où j'ai posé de bons gestes. Personne n'est mieux placé que soi-même pour en juger. »

Au Grand Prix de Grande-Bretagne il y a deux semaines, il a mal calculé sa tentative de dépassement et heurté de plein fouet l'arrière de la Red Bull de Max Verstappen.

Vettel s'est excusé en personne à Verstappen, vainqueur de l'épreuve précédente en Autriche. Mais c'était une autre grossière erreur de la part de l'Allemand.

Malheureusement pour Ferrari, dont le dernier championnat du monde a été acquis par Kimi Raikkonen en 2007, ces erreurs sont devenues trop communes.

Entre-temps, la quête d'un sixième titre de Hamilton se poursuit. S'il y parvient, alors le Britannique s'approcherait à un seul du record de la F1, qui appartient au légendaire pilote Michael Schumacher.

Le pilote Mercedes a gagné cinq des six dernières courses, et totalise 80 victoires en carrière. Hamilton tente de rejoindre Schumacher à ce chapitre, lui qui détient le record absolu à 91.

Et encore une fois, la 'Scuderia' semble incapable de le freiner.

« Nous tentons beaucoup de choses afin de nous améliorer. Nous sommes tous motivés à accomplir le boulot pour Ferrari, a dit Vettel. Mercedes a l'avantage sur le reste du peloton. En termes de vitesse pure, ils sont la référence... Je veux gagner, mais je dois être réaliste, et je ne crois pas que nous serons les favoris (pour l'emporter) ici. »