MÉXICO - Le pilote Mercedes Lewis Hamilton a décroché le championnat du monde de Formule 1, dimanche, même s'il a fini neuvième au Grand Prix du Mexique.

Hamilton a ainsi rejoint Sebastian Vettel et Alain Prost au troisième rang de l'histoire avec quatre titres en carrière. Seuls l'Argentin Juan Manuel Fangio (5) et l'Allemand Michael Schumacher (7) en comptent plus que lui.

« Ce fut une longue aventure, a dit Hamilton. Une semaine comme celle-là me permet de me remémorer mon enfance, quand je rêvais d'être pilote de Formule 1. »

La course a été remportée par le pilote Red Bull Max Verstappen, qui a devancé au fil d'arrivée le pilote Mercedes Valtteri Bottas par 19,6 secondes. Le pilote Ferrari Kimi Raikkonen a complété le podium, loin devant son coéquipier Vettel.

Tout s'est joué au départ, lorsque Vettel - le détenteur de la pole - s'est retrouvé au coude-à-coude avec Verstappen et Hamilton dans le premier virage. Après avoir légèrement endommagé sa Ferrari en accrochant la Red Bull de Verstappen, Vettel a plongé vers sa gauche dans la deuxième courbe et provoqué une crevaison sur le pneu arrière droit de Hamilton. En conséquence, Vettel et Hamilton ont d rentrer aux puits pour réparer les dégâts et ils sont ressortis en queue de peloton.

Les commissaires de l'épreuve ont révisé l'incident, mais n'ont pas imposé des sanctions.

« Ce ne fut pas la course que nous espérions, mais on s'en fout un peu », a dit le patron de Mercedes, Toto Wolff, à Hamilton via le système radio après la course.

En dépit de cette malchance, les probabilités jouaient en faveur de Hamilton.

À l'aube de la 18e étape de la saison, présentée à l'Autodromo Hermanos Rodriguez, le Britannique disposait d'une avance de 66 points sur son principal adversaire dans la course au titre, Vettel.

Pour être sacré champion du monde, Hamilton devait terminer dans le top-5, ou espérer que Vettel soit exclu des deux premières marches du podium. Ce qui fut le cas.

Malgré son intention de repousser les célébrations de Hamilton jusqu'à la prochaine épreuve, Vettel n'a jamais été en mesure de revenir près des meneurs. Tard dans la course, il a demandé à son équipe s'il pouvait encore terminer en deuxième place. Quand il a eu la réponse, il s'est exclamé: "Mama mia! C'est beaucoup trop".

Un 4e titre mondial pour Lewis Hamilton

Lance Stroll, de Mont-Tremblant, a profité du départ rocambolesque pour gagner des places et il a terminé au sixième rang. Le pilote Williams célébrait son 19e anniversaire de naissance.

« Toute la course, nous étions rapides. J'ai pu surpasser Sergio Perez en restant plus longtemps en piste avant d'aller aux puits, a expliqué Stroll. Il en manquait un peu pour rattraper Esteban Ocon (en cinquième place). Mais ce fut une superbe course. Nous obtenons beaucoup de points et c'est très positif pour toute l'équipe. »

Le triomphe de Hamilton lui a permis de devancer Sir Jackie Stewart en tant que pilote britannique le plus décoré de l'histoire de la F1. Hamilton s'est saisi le casque avec les mains au moment de franchir la ligne d'arrivée. Il a ensuite fait un tour d'honneur en agitant le drapeau britannique.

« C'est complètement fou de voir mon nom dans les livres des records. Même quand je ne serai plus de ce monde, il y a des enfants qui vont y voir mon nom », a raconté Hamilton.

Hamilton aura célébré ses quatre championnats dans quatre villes différentes. Il avait confirmé sa victoire à Sao Paolo, au Brésil, en 2008, à Abou Dhabi en 2014 et à Austin, au Texas, en 2015.

« Viva Mexico! », a lancé Hamilton à la foule en sortant de sa voiture.

À bord de sa Mercedes, Hamilton a dominé l'ère des moteurs turbo hybrides adoptés en 2014. De ses 62 victoires en carrière, Hamilton en a signé 40 en 77 courses au cours des quatre dernières années.

Cette fois, il a mis fin au suspense avec encore deux épreuves à disputer à la saison.