La saison 2020 de F1 sera lancée sur les ondes de RDS et RDS Direct en fin de semaine avec le Grand Prix d’Autriche. Les qualifications seront présentées samedi à 8 h 45 et la course dimanche dès 8 h 30.

« C’est une saison particulière qui s’amorce en Formule 1. »

C’est avec cette phrase que j’avais commencé ce texte en mars dernier. Une saison particulière, car elle était la dernière avant d’importants changements à la réglementation pour 2021, ce qui en ferait un « double championnat ». Celui de 2020, bien sûr, mais en coulisses, il y aurait aussi eu une course acharnée pour l’élaboration de la voiture de 2021.

Finalement, ces changements seront repoussés pour 2022. Les changements financiers, comme l’imposition d’un plafond sur les dépenses, sont toujours au menu pour 2021, mais les changements techniques sur les voitures devront attendre afin de donner un peu de répit aux équipes.

Reste que la saison sera bel et bien particulière. Une saison qui commence en juillet, avec plusieurs épreuves annulées (comme le mythique Grand Prix de Monaco), un horaire le plus chargé possible, des programmes doubles sur certains circuits et un calendrier toujours incertain pour l’automne… ce sera vraiment une campagne unique!

Je vous repartage donc mon petit tour d’horizon des écuries à l’aube, enfin, de ce début de saison.

Cet article a d’abord été publié le 12 mars dernier, avant ce qui devait être le début de la saison en Australie. Quelques informations ont été mises à jour depuis, mais la plus grande partie du texte date du mois de mars.

Mercedes lance un message fort

Tout d’abord, aussi bien évoquer l’éléphant dans la pièce dès le départ : oui, Mercedes est encore une fois l’équipe à battre en 2020. Six titres des pilotes et des constructeurs consécutifs, c’est déjà bien suffisant pour obtenir l’étiquette de favori, sauf que l’écurie à l’étoile a tout de même profité des essais à Barcelone pour lancer un message très fort à ses rivaux. L’écurie a fait les manchettes avec un système de direction à deux axes, appelé le DAS en anglais (Dual axis steering). En résumé, c’est un système qui permet au pilote de tirer sur le volant afin de modifier l’inclinaison des roues avant. L’objectif est ainsi de réduire la traînée en ligne droite et d’obtenir de meilleures vitesses de pointe (une des faiblesses de Mercedes en comparaison à Ferrari l’an dernier), et aussi, de mieux gérer l’usure des pneus.

C’est un système ingénieux que la Fédération internationale de l’Automobile (FIA) a jugé légal… seulement pour cette saison. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il serait surprenant de voir d’autres équipes tenter de copier ce système. Jusqu’à présent, il est également difficile de bien cibler l’impact de ce dispositif en termes de temps au tour. Mais peu importe, Mercedes a déjà passé son message à ses rivaux. Alors que tout le monde tente de rejoindre les Flèches d’argent, ce sont elles qui innovent, qui osent et qui continuent d’élever la barre toujours plus haut.

Essais hivernaux à BarceloneOutre ce nouveau système, les Mercedes ont prouvé qu’elles étaient rapides à Barcelone. Même s’il est toujours très délicat de tirer des constats lors des essais hivernaux, c’est Mercedes, avec Valtteri Bottas, qui a signé le meilleur tour des six jours disponibles pour les équipes. C’est également Mercedes qui a bouclé le plus de tours, et ce même si l’équipe ne s’est pas montrée entièrement satisfaite de sa fiabilité.

Et surtout, Mercedes pourra une fois de plus compter sur Lewis Hamilton. Au sommet de son art, le Britannique pourra connaître une autre saison historique, alors que des records prestigieux sont notamment à sa portée. Avec sept victoires, il rejoindra Michael Schumacher au premier rang des pilotes les plus victorieux de l’histoire avec 91 (depuis 2014, Hamilton a remporté au moins neuf courses par saison). Et bien sûr, s’il devient champion du monde, son septième titre égalera aussi la marque de Schumacher.

Quant à Bottas, le Finlandais s’est relevé d’une saison difficile en 2018 avec quatre victoires et cinq positions de tête en 2019. Il est capable de belles choses, mais peut-il vraiment afficher la même constance que son coéquipier?

La passation des pouvoirs chez Ferrari

À l’approche de la saison, on se demandait vraiment comment Ferrari allait gérer la situation de ses pilotes. D’un côté, vous avez le jeune Charles Leclerc, qui voudra poursuivre sa progression et devenir un sérieux prétendant au titre. Avec deux victoires et sept positions de tête (un sommet en F1), le Monégasque a impressionné à son arrivée avec les rouges et il doit maintenant passer au prochain niveau, notamment en évitant quelques erreurs de pilotage qui lui ont fait mal.

De l’autre, le vétéran Sebastian Vettel n’a toujours pas perdu son ambition de remporter un titre avec Ferrari. Mais surtout, l’Allemand jouera son avenir puisqu’il est sans contrat pour 2021.

Ferrari a répondu à la question en mai dernier en annonçant le départ de Vettel en 2021, lui qui sera remplacé par Carlos Sainz Jr. On sait donc que la passation des pouvoirs se passera cette saison et que Leclerc a déjà convaincu Ferrari qu’il a tout ce qu’il faut pour être le leader de cette écurie dès maintenant.

Est-ce que cela écarte Vettel de l’équation pour la course au titre cette saison? Pas du tout. Toujours sans contrat pour l’an prochain, Vettel sait qu’il s’agit peut-être de sa dernière chance d’aller chercher un cinquième titre mondial. Il n’a plus rien à perdre avec Ferrari et cela pourrait lui enlever une dose de pression qui a semblé l’affecter ces dernières années. Il sera donc intéressant de voir comment Ferrari va gérer la dernière année de l’Allemand avec l’équipe.

Verstappen, le principal adversaire de Hamilton?

L’an dernier, beaucoup de questions entouraient Red Bull en raison de sa nouvelle association avec Honda. Un an plus tard, force est d’admettre que le mariage aura été bénéfique pour l’écurie autrichienne. Max Verstappen a pris le troisième rang des pilotes, signant au passage trois victoires et neuf podiums. Si bien qu’aujourd’hui, on en vient à se demander si le Néerlandais ne représente pas la principale menace pour Hamilton. D’ailleurs, lors des essais à Barcelone, la deuxième équipe avec le tour le plus rapide était Red Bull avec Verstappen au volant. Bref, avec un pilote de talent, une bonne voiture et un moteur qui a grandement progressé, Red Bull voudra certainement se placer devant Ferrari et peut-être même lutter jusqu’à la fin dans la course aux titres. En plus, la saison commence par deux épreuves en Autriche. Non seulement il s’agit des terres de Red Bull, mais Verstappen a remporté les deux dernières éditions de cette course. Pourra-t-il saisir cette occasion et se placer favorablement au classement dès le départ?

Ce qui a été difficile pour Red Bull l’an dernier, c’est la situation du deuxième pilote. Si Verstappen est monté sur le podium neuf fois l’an dernier, la deuxième voiture ne s’est jamais classée dans le top-3. Pierre Gasly n’a jamais offert les performances qu’on attendait de lui au sein de la grande équipe. C’est pourquoi il sera intéressant de voir la progression d’Alexander Albon. Si Red Bull veut battre Ferrari chez les constructeurs, il aura un important rôle à jouer.

Albon a démontré l’an dernier qu’il progressait et surtout, qu’il s’adaptait très rapidement. Il a fait des erreurs, bien sûr, mais il semble bien être le pilote que Red Bull recherche pour appuyer Verstappen. Il l’a prouvé avec un temps identique à son coéquipier lors des qualifications au Japon ou encore au Brésil, alors qu’il était sur le point de monter sur le podium avant un accrochage avec Lewis Hamilton. Chez Red Bull, les résultats font foi de tout, et pour Albon, des présences sur le podium seront primordiales. Parce que quand la pression commence à se faire sentir chez Red Bull, il devient très difficile de s’en défaire.

McLaren doit confirmer…

Quelle belle surprise l’an dernier de voir McLaren sortir la tête de l’eau et devenir la référence en milieu de peloton! On sait ce que représente la quatrième place au classement des constructeurs pour plusieurs équipes et cette réussite est importante pour McLaren.

Maintenant, tout est à recommencer. La lutte pour cette place tant convoitée sera toujours aussi féroce et McLaren aura fort à faire pour défendre sa place devant Renault et Racing Point. Ce qui pourrait faire la différence, c’est son duo de pilotes qui est un des bons du plateau. Carlos Sainz Jr a été sans doute la révélation de l’année en 2019 et après une telle saison, on doit désormais le considérer comme l’homme à battre en milieu de peloton. Sainz voudra aussi avoir une bonne saison afin d’arriver chez Ferrari avec une bonne dose de confiance. À ses côtés, le plus jeune pilote du plateau, Lando Norris, a également bien fait. Norris s’est montré rapide en qualifications, mais il doit apprendre à bien gérer ses courses s’il veut suivre le rythme de son coéquipier… et une année d’expérience de plus ne lui nuira certainement pas. En plus, les deux pilotes s’entendent particulièrement bien, ce qui est toujours bénéfique pour une équipe.

Bref, le seul problème pour l’écurie britannique, c’est qu’après une progression aussi forte l’an dernier (l’écurie a plus que doublé son nombre de points), il sera forcément difficile de répéter. L’objectif cette saison sera beaucoup plus de conserver ses acquis que de continuer sa progression au classement, les équipes de pointe étant encore bien devant.

La pandémie aura donné un dur coup à McLaren, qui éprouve des difficultés financières importantes. Plusieurs employés ont été mis à pied, mais un investissement d’une banque du Bahreïn vient donner un coup de main plus que bienvenue à l’équipe. Espérons que les difficultés du groupe britannique se régleront rapidement et, surtout, que ceux-ci ne se ressentent pas sur la piste.

…alors que Renault doit se relancer

La saison 2019 ne passera pas à l’histoire pour Renault. Les attentes étaient pourtant élevées. Après avoir pris le quatrième rang en 2018, on croyait bien que l’écurie allait poursuivre sa progression, consolider sa position et s’approcher des écuries de tête, surtout avec l’arrivée de Daniel Ricciardo. Ce n’aura pas été le cas, au contraire, puisque c’est plutôt un pas de recul que l’écurie française a enregistré, passant de 122 points à 91 points et délaissant le quatrième rang à McLaren.

Alors, à quoi doit-on s’attendre de l’écurie au losange cette année? Déjà, Cyril Abiteboul croit que 2021 représente une meilleure opportunité pour Renault. Il a probablement raison, mais qu’est-ce que cela implique pour son équipe cette année? Pour l’instant, les choses se sont passées correctement à Barcelone puisque Renault s’est installé au troisième rang des équipes les plus rapides. Il est clair que l’écurie veut retrouver le quatrième rang des constructeurs, mais si la lutte avec McLaren et Racing Point s’annonce trop ardue, il ne serait pas surprenant de voir l’équipe délaisser cette saison pour se concentrer sur 2021. On revient encore au fameux double championnat dont parlait Toto Wolff… si vous ne performez pas dans le premier, aussi bien mettre vos efforts sur le deuxième.

Comme McLaren, Renault pourra compter sur un solide duo de pilotes. La réputation de Daniel Ricciardo n’est plus à faire, et ce, malgré une saison décevante l’an dernier. Quant à Esteban Ocon, il sera assurément intéressant de suivre son retour. Absent l’an dernier, il oeuvrait comme pilote d’essais chez Mercedes, assistait au Grand Prix, roulait beaucoup en simulateur et participait aux réunions de Mercedes. C’était certes un pas de recul pour lui, mais cela pourrait s’avérer bénéfique pour la suite des choses… bref, un peu comme son équipe? Surtout qu’Ocon devient maintenant le futur de l’écurie, puisque Ricciardo a déjà annoncé son départ l’an prochain pour McLaren.

Un nouveau départ chez AlphaTauri

Nouveau nom, nouvelles couleurs, c’est le début d’une nouvelle ère chez AlphaTauri, anciennement Toro Rosso. La petite sœur de l’écurie Red Bull conserve toutefois les mêmes dirigeants, les mêmes pilotes et les mêmes ambitions, soit celles de se battre en milieu de peloton tout en développant des pilotes pour la grande équipe.

Justement, c’est au niveau des pilotes que la situation est intéressante chez AlphaTauri. Dans les deux cas, Daniil Kvyat et Pierre Gasly ont eu leur chance chez Red Bull, sans succès. Même qu’étrangement, ils semblent plus à l’aise au sein de la plus petite équipe, puisque les deux ont récolté des podiums l’an dernier (Kvyat en Allemagne, Gasly au Brésil). Bref, ce sont des pilotes qui doivent saisir leur deuxième chance. Les deux sont encore jeunes et ils ont encore beaucoup à offrir en Formule 1. Est-ce que Red Bull voudra leur ouvrir ses portes une fois de plus? Peut-être pas, mais Kvyat et Gasly peuvent certainement attirer l’attention d’autres équipes en vue de 2021.

Racing Point, la Mercedes Rose?

L’écurie de Lawrence Stroll a fait couler beaucoup d’encre lors des essais de Barcelone. Revigorée par l’arrivée des fonds de M. Stroll, l’écurie a pris une direction qui ne fait pas l’unanimité dans le paddock, mais qui pourra s’avérer très intéressante en termes de performance. Racing Point a en effet choisi de s’inspirer fortement (pour ne pas dire copier) de la Mercedes de l’an dernier. Il faut dire qu’en utilisant le moteur Mercedes, l’écurie peut profiter d’une collaboration avec l’écurie allemande, notamment avec la boîte de vitesse et les suspensions. En tentant en plus de copier l’aérodynamisme des Flèches d’argent, vous obtenez ce que plusieurs ont baptisé « une Mercedes 2019 peinte en rose. »

Essais hivernaux à Barcelone (2)Alors, c’est payant cette stratégie? De ce qu’on a vu à Barcelone, on pourrait croire que oui. Racing Point s’est hissé au cinquième rang pour le meilleur tour par équipe. C’est déjà bien, mais ça devient d’autant plus intéressant de voir que ce tour de Sergio Perez a été réalisé avec des pneus C3, donc des pneus au milieu de la gamme de Pirelli qui va de C1 à C5 (C5 étant les plus tendres, donc les plus rapides). Toutes les autres équipes ont réalisé leur tour le plus rapide soit en C4 ou en C5. L’écurie a également fait beaucoup de tours, venant au quatrième rang à ce chapitre. Bref, beaucoup de points positifs qui nous poussent à croire que Racing Point sera bien au cœur de la lutte pour la quatrième place et qu’on doit s’attendre à une importante amélioration après avoir obtenu le septième rang l’an dernier.

Cela veut donc dire qu’une belle opportunité se présente pour Lance Stroll. Le Canadien a encore connu une saison difficile l’an dernier à sa première année dans l’écurie de son père. Avec moins de la moitié des points de son coéquipier, le Québécois s’était contenté du 15e rang au classement des pilotes. Cette année, il devra s’assurer d’être meilleur sur deux points majeurs. Le premier, c’est d’être plus constant. Il est capable d’obtenir d’excellents résultats, comme le démontre sa quatrième place en Allemagne, mais il doit s’assurer d’amasser des points de façon plus régulière.

Puis, bien sûr, il doit impérativement améliorer ses qualifications. Ce n’est pas nouveau, mais ça demeure l’enjeu majeur dans son cas. Car pour être plus constant les dimanches, ça commence bien souvent pour une bonne performance le samedi après-midi…

Un dernier tour de piste pour Räikkönen?

À 40 ans, Kimi Räikkönen amorce sa deuxième saison avec Alfa Romeo. Puisque son contrat se termine à la fin de la saison, la question se pose. S’agit-il de la dernière saison d’Iceman en Formule 1? Au passage, il deviendra le pilote avec le plus de départs en F1, devançant Rubens Barrichello.

Chose certaine, le Finlandais a prouvé qu’il pouvait toujours tirer son épingle du jeu l’an dernier au volant d’une écurie plus modeste que Ferrari. Il a terminé neuf courses dans les points, en amassant au total 43, loin devant les 14 de son coéquipier. On pourra encore une fois compter sur lui pour tirer le meilleur d’une Alfa Romeo qui devrait pouvoir arracher des points ici et là, mais qui pourrait manquer de munitions afin de vraiment participer à la lutte au quatrième rang.

De l’autre côté du garage, Antonio Giovinazzi voudra faire une meilleure impression. Sa saison 2019 n’était pas catastrophique… mais elle n’était pas étincelante non plus. L’Italien a encore bien des choses à prouver pour assurer son avenir dans la plus haute catégorie du sport automobile.

Une saison 2019 cat-Haas-trophique

On a l’impression qui si Haas pouvait tout simplement oublier la saison 2019 à jamais, elle le ferait. En fait, c’est comme si elle n’avait jamais existé. On revient avec le même duo de pilotes, même si Kevin Magnussen et Romain Grosjean ont causé bien des maux de tête à Gunther Steiner, parfois en raison de leur inconstance, parfois même en raison de contacts entre les deux pilotes. Il y a déjà plusieurs saisons que je m’attends à des changements à ce duo, mais il est toujours en place.

Autre signe qu’on passe l’éponge sur ce qui s’est passé l’an dernier, c’est le retour aux couleurs traditionnelles de Haas, soit le gris, le noir et le rouge. Fini le noir et or de Rich Energy, une collaboration qui aura été aussi difficile que les performances sur la piste.

Essais hivernaux à Barcelone (3)Sauf que Haas ne doit surtout pas tout oublier de l’an dernier et doit surtout s’assurer d’apprendre de cette débâcle. En 2020, Pirelli offrira aux écuries les mêmes pneus qu’en 2019… des pneus qui ont causé toutes sortes de problèmes à l’écurie américaine. Si Haas n’a pas trouvé la bonne solution, impossible de croire à un véritable retour parmi le milieu de peloton.

Lors des essais à Barcelone, ce ne fut pas particulièrement convaincant. Haas vient au dernier rang au chapitre du temps au tour par équipe, et aussi, pour le nombre de tours parcourus avec 86 tours de moins qu’Alfa Romeo.

Le propriétaire Gene Haas a déjà avoué que si l’équipe n’atteignait pas ses objectifs cette année, il pourrait remettre en question son engagement en Formule 1… Espérons simplement que ses attentes ne sont pas trop élevées.

Un défi titanesque devant Nicholas Latifi

Cette année, pour la première fois de l’histoire, il y aura deux Canadiens en Formule 1. Nicholas Latifi aura tout un défi pour son entrée dans le grand cirque de la F1.

Premièrement, force est d’admettre qu’il arrive au sein d’une écurie qui se cherche. Williams a atteint le fond du baril lors de la dernière saison. La bonne nouvelle, c’est que cela s’annonce mieux pour Williams. Déjà, l’équipe a pu participer à tous les jours d’essais, contrairement à l’an dernier. C’est déjà un immense pas en avant. Non, tous les problèmes ne sont pas réglés et l’équipe devra probablement se battre en fond de peloton. Mais si au moins elle se bat, ce sera déjà mieux que l’an dernier où l’équipe était loin derrière tout le monde.

Reste que la situation n’est toujours pas idéale. Durant la pandémie, Williams a notamment annoncé la fin de son accord avec ROKiT, son commanditaire principal. L’écurie a grandement besoin de nouveaux investissements et n’exclut pas la vente complète de l’équipe.

Dans ces conditions, Latifi sera évidemment comparé à son coéquipier, mais encore là, ce ne sera pas une mince affaire. George Russell est un pilote très prometteur et même dans le contexte difficile de l’an dernier, il s’est illustré. Le Britannique a dominé son coéquipier, même si à la fin, Robert Kubica a eu le meilleur au classement avec un point.

Bref, la comparaison risque d’être difficile pour le Canadien face à Russell. Sauf que Latifi est plus vieux et pour une recrue, il arrive en Formule 1 très bien préparé. Dans son cas, on lui demandera surtout de progresser tout au long de la saison, mais aussi, de contribuer au développement de la voiture afin d’aider Williams à revenir, éventuellement, en milieu de peloton.