Le maire de Montréal Denis Coderre a refusé jeudi de parler d'échec de la première édition en juillet du ePrix de Formule E quand, selon des médias, seulement 5 000 billets auraient été réellement vendus aux guichets.

« Ce n'est pas vrai qu'il y a eu seulement 5 000 (billets) aux guichets », a déclaré jeudi Denis Coderre en parlant de succès tout en promettant de faire mieux et des améliorations pour les prochaines éditions de ce ePrix inscrit au calendrier de la fédération internationale de l'automobile (FIA).

A trois jours des élections municipales, où son opposante Valérie Plante fait jeu égal dans les sondages, le maire sortant a reconnu que 20 000 billets avaient été donnés.

Mais, a-t-il dit, 25 000 autres billets « ont été vendus par des ententes commerciales » auprès de commanditaires ou de grandes entreprises pouvant les redistribuer à leurs clients.

La chaîne de télévision TVA avait révélé mercredi qu'à peine 5 000 billets avaient été réellement vendus à des particuliers aux guichets.

Cette course de Formule E avait déjà fait polémique en juillet quand un millier d'habitants et des dizaines de commerçants avaient été enclavés en plein centre-ville en raison de l'installation du circuit, reprochant au maire de ne pas avoir organisé le ePrix sur le circuit de Formule 1 voisin.

Implicitement, Denis Coderre a reconnu que la première édition de la course avait connu quelques ratés.

« On va se réajuster, on va faire les choses correctement », a promis le maire qui a rappelé que l'entente portait sur deux autres éditions.

La première course de Formule électrique dans les rues de Paris, « ça n'a pas été jojo, la deuxième a bien fonctionné », s'est défendu Denis Coderre face aux critiques.

Valérie Plante a promis, en cas de victoire dimanche, de déplacer la course sur le circuit Gilles Villeneuve où se déroule chaque mois de juin le grand prix de Formule 1.