MONTRÉAL - La Ville de Montréal a confirmé jeudi soir qu'elle contestera la poursuite de 33 millions $ intentée contre elle et la mairesse Valérie Plante par Formula E Operations (FEO), dans un échange de courriels avec La Presse canadienne.

« Nous rejetons les prétentions de la Formule E et entendons contester celles-ci. Nous ne commenterons pas davantage pour le moment puisque cet enjeu est judiciarisé », a fait savoir Marc-André Viau, le directeur des communications au cabinet de la mairesse et du comité exécutif de la Ville de Montréal.

La poursuite a été présentée jeudi en Cour supérieure du Québec.

De plus, M. Viau a rappelé que le 28 mai, le Bureau de l'inspecteur général (BIG) de Montréal a sévèrement blâmé l'ex-maire Denis Coderre et son cabinet, car l'ancienne administration de la Ville de Montréal « n'a pas respecté le cadre législatif » dans l'organisation de la controversée course de Formule E.

Dans un document d'une quarantaine de pages, le BIG avait statué que la Ville n'avait pas « créé un mur » entre l'administration et l'organisme à but non lucratif (OBNL), Montréal, c'est électrique (MCE) qu'elle avait fondé pour organiser l'événement, comme l'exige la loi - ce qu'a rappelé M. Viau.

« Depuis le rapport du BIG, les Montréalais en ont appris davantage sur les dessous de l'organisation de cet événement. Nous sommes persuadés que nous avons pris la bonne décision pour les contribuables montréalais, après l'échéance des contrats », a-t-il indiqué.

L'entreprise FEO, dont le président et directeur général est Alessandro Agag, avait déjà envoyé une mise en demeure à MCE qui a cessé ses activités le 5 février, soit deux mois après l'annonce de la décision de l'administration Plante d'annuler les deux courses de FE prévues cet été. Ce programme double présenté dans les rues de Montréal devait couronner la saison de FE.

Si la disparition de l'épreuve s'est avérée, une chose est certaine, c'est qu'elle n'a pas fini de faire couler de l'encre.

« Nous réservons toutefois des commentaires plus étoffés à la suite de l'analyse approfondie de la procédure judiciaire de 260 pages et en fonction de nos actions subséquentes dans ce dossier », a conclu M. Viau.

Montréal était liée à la FE jusqu'à juillet 2019, avec l'option de renouveler pour les trois années suivantes.