L'ancien pilote d'Indycar Paul Tracy a appelé lundi à une révision des règles de sécurité dans la discipline, notamment sur les circuits ovales, après l'effroyable accident dont a été victime son compatriote canadien Robert Wickens dimanche à Pocono (Long Pond, Pennsylvanie).

Le pilote de 29 ans a décollé sur la monoplace de Ryan Hunter-Reay et a percuté très violemment les grillages de sécurité surplombant le mur extérieur, sa voiture partant en toupie avant de retomber. Il a été hospitalisé avec des fractures aux deux jambes et des blessures aux poumons et à la colonne vertébrale.

Paul Tracy, champion en 2003 de la discipline qui s'appelait alors le Champcar, est aujourd'hui consultant pour la chaîne américaine NBC et il a appelé sur les réseaux sociaux l'IndyCar à trouver des alternatives aux protections grillagées entourant les circuits.

« Tellement soulagé de savoir que @RobertWickens va être ok, mais une nouvelle fois le coup est passé trop près pour qu'on soit à l'aise avec cette situation », a-t-il écrit.

« Il y a longtemps que l'industrie de la course aurait dû commencer à étudier de nouvelles méthodes permettant de garder les voitures sur la piste sans utiliser de poteaux, de câbles et de grillages », a-t-il poursuivi.

Les autres pilotes estimaient dimanche à l'issue de la course que Wickens pouvait s'estimer heureux d'être encore en vie après cet accident, survenu sur le circuit ovale même où le Britannique Justin Wilson a perdu la vie en 2015 après avoir été heurté en plein casque par le débris de la monoplace d'un autre concurrent.

Wickens « est blessé mais j'espère pas trop gravement. Au moins il est en vie », a dit le Français Sébastien Bourdais, lui-même victime d'un grave accident l'an dernier sur le circuit ovale mythique d'Indianapolis, qui l'a laissé éloigné des circuits plusieurs mois avec diverses fractures.

Bourdais, qui a terminé 4e de la course remportée par le Californien Alexander Rossi après une longue interruption consécutive à l'accident de Wickens, s'est encore dit mécontent des réparations effectuées sur la barrière à l'endroit où le Canadien a subi son impact.

« Quand on a vu l'étendue des dommages, je me doutais que ça ne serait pas réparé correctement, et effectivement, ça ne l'a pas été », a estimé le pilote de 39 ans.

« Les câbles étaient détendus, ce n'était pas du boulot très propre et je n'étais pas du tout content avec ces réparations », a-t-il dit.

Wickens victime d'un terrible accident