Patrick Carpentier a pu cumuler plusieurs tours d'expérience lors de l'épreuve de la Coupe Sprint à Atlanta dimanche.

Ce qui est malheureux, c'est que même s'il a disputé toute l'épreuve, il a terminé cette course au 35e rang seulement. Normalement, une course NASCAR est marquée par plusieurs abandons, mais à Atlanta il n'y en a eu que deux, ceux de Carl Edwards et Elliott Sadler. Aucun carambolage! Pour une deuxième course de suite, Carpentier n'a donc pas amassé beaucoup de points et se retrouve en 45e position au classement général après quatre épreuves, donc loin du Top-35 qui assure une qualification automatique.

Son équipe Gillett-Evernham Racing n'a pas été dans le coup lors de cette course. À quelques occasions, Sadler et Kasey Khane ont peiné à garder leur Dodge dans la bonne trajectoire. La voiture n'était pas adéquate pour ce circuit rapide et Carpentier ne peut être blâmé pour ce résultat, bien au contraire. Il s'est attiré bien des admirateurs dans le monde du NASCAR vendredi dernier lorsqu'il a réussi un tour exceptionnel de qualification. Du grand pilotage! D'ailleurs le lendemain, mon éminent confrère du réseau Speed TV, Dick Berggren, affirmait qu'avec ce tour qui attribuait à Carpentier la 21e place sur la grille de départ, une étoile du NASCAR était née!

Tout sera à recommencer la semaine prochaine sur le petit ovale de Bristol.


Carl Edwards, le gentleman

Edwards sera à surveiller la semaine prochaine. Le pilote de l'écurie Roush-Fenway Racing a connu sa part de succès à Bristol l'an dernier avec une victoire en Nationwide en mars et un autre succès en Coupe Sprint en août.
N'eut été de ce problème mécanique qui a mis un terme à sa course à Atlanta, Edwards aurait sûrement remporté une troisième course de suite. J'ai été déçu au moment de son abandon car, je dois l'avouer, Carl Edwards est mon pilote préféré. Et il l'est essentiellement à cause de sa personnalité.

J'ai eu l'occasion de le rencontrer à Montréal l'été dernier quelques jours avant la course sur le circuit Gilles-Villeneuve. C'était à l'occasion d'un point de presse dans le vieux-port de Montréal et le pilote de 28 ans était émerveillé par la ville, et aussi par les passantes! Je l'ai revu deux jours plus tard, lors des essais privés au circuit. Je me suis présenté à son garage à la fin de la journée. Il était couché sous sa voiture. Lorsqu'il en est ressorti, il m'a fait signe, est allé s'essuyer les mains et est venu m'accorder l'entrevue que j'attendais en s'excusant de m'avoir fait attendre. Quel gentleman! Je n'avais JAMAIS vécu pareille situation en 11 ans de métier et c'est peut-être un peu pourquoi j'ai aussitôt aimé cette série.

Avec sa gueule de star, son talent et ses sauts périlleux après chacune de ses victoires (9 en carrière en Coupe Sprint et 13 en Nationwide), Carl Edwards sera une grande vedette du NASCAR pour plusieurs années encore, et 2008 sera peut-être l'année de sa consécration.