OTTAWA - Curling Canada a emboîté le pas de la Fédération mondiale de curling en bannissant les balais controversés pour la saison 2015-16.

Les médaillés d'or olympique Brad Jacobs, Brad Gushue, Jennifer Jones et l'ancien champion mondial Glenn Howard faisaient partie d'une liste d'une cinquantaine d'équipes canadiennes et internationales à avoir ratifié un document publié le 14 octobre dernier promettant de ne pas utiliser des têtes de balais équipées de tissu permettant de changer la direction des pierres.

Le tissu rugueux sur la tête des brosses a comme l'effet de papier sablé sur la glace et le résultat est que les balayeurs peuvent manipuler la pierre en mouvement comme jamais auparavant.

Craignant que l'importance de la précision du lancer soit réduite, les joueurs soutenaient qu'ils voulaient protéger « l'intégrité du sport » en refusant d'utiliser ces nouvelles brosses. La décision des athlètes avait forcé les fédérations responsables de ce sport d'accélérer la création d'une réglementation sur les têtes des balais.

La Fédération mondiale avait instauré une interdiction temporaire des balais lors des Championnats du Pacifique-asiatique plus tôt en novembre, avant de prolonger l'interdiction pour tous les tournois jusqu'à la fin de la saison.

Curling Canada a pris la même décision vendredi pour les tournois nationaux, incluant la Coupe Canada, qui débute mercredi à Grande Prairie, en Alberta.

Seulement l'équipement en vente au public et qui n'a pas été modifié par les joueurs sera permis sur la glace.

Les têtes avec du tissu gaufré, scellé, texturé ou modifié par rapport à son tissage original ne sont pas permises, ainsi que celles avec des encarts de plastique, de fibre de verre, de bois ou de Teflon entre le tissu et le coussin à l'intérieur de la tête du balai.

« Si on découvre qu'un joueur utilise un balai illégal sous ce moratoire, son équipe perdra automatiquement le match », indique Curling Canada dans son communiqué publié vendredi.

Curling Canada n'appliquera pas le règlement concernant les encarts lors des championnats provinciaux et territoriaux « si les organisateurs de la compétition en question n'ont pas accès à un arbitre qui a reçu une formation convenable ».