Kelsey Mitchell n'a pas eu le temps de décanter ses Jeux olympiques.

Un peu plus de deux mois après avoir remporté le sprint aux JO de Tokyo, l'Albertaine de 27 ans tentera d'ajouter deux titres aux Championnats du monde de cyclisme sur piste.

Mitchell et la médaillée de bronze de Tokyo, la Québécoise Lauriane Genest, mènent une délégation de 16 Canadiens aux Mondiaux qui seront lancés mercredi à Roubaix, en France.

En 2020, à Berlin, Mitchell avait pris le quatrième rang du sprint.

« Je n'ai pas de médailles des Mondiaux, alors j'y vais dans l'espoir d'en ramener une à la maison, a déclaré Mitchell à La Presse Canadienne. Sinon, je vais offrir les meilleures performances possibles et voir ce que ça va me rapporter. »

Mitchell a procuré au Canada une 24e médaille et une septième d'or quelques heures seulement avant la cérémonie de clôture des JO, le 8 août dernier.

Après un court arrêt en Alberta pour célébrer avec parents et amis, être honorée lors de matchs de football et de soccer et faire une tournée des médias, elle était de retour à l'entraînement au vélodrome de Milton, en Ontario, avant la fin du mois.

Elle n'a pas eu le temps d'entrevoir l'avenir après son triomphe olympique.

« Je peux assurément voir comment certains athlètes peuvent vivre cette incroyable expérience et se demander ce qui suivra, a dit Mitchell, seulement la deuxième Canadienne à remporter une médaille d'or olympique sur piste après Lori-Ann Muenzer, en 2004. Ma vie a comme repris son cours normal. Je n'aurais pas pu m'imaginer prendre une longue pause. »

« Je me sentais en très mauvaise forme après seulement deux semaines. J'étais heureuse d'être de retour en piste pour retrouver la forme en vue des Mondiaux. C'est fantastique parce que ça n'arrête pas. »

Mitchell, Genest et Sarah Orban s'attaqueront au sprint par équipe mercredi, au Stab Vélodrome. Le sprint individuel sera lancé jeudi et les rondes finales auront lieu vendredi.

Genest, troisième au keirin à Tokyo, y participera lors du dernier jour des compétitions, dimanche.

Entretemps, Mitchell prend des cours de français, puisque Genest est une amie proche et que son conjoint, son coéquipier Hugo Barrette, vient des Îles-de-la-Madeleine. On peut suivre sa progression sur son compte Instagram, où elle met des vidéos lors des "Vendredis francophones" ("French Fridays").

« On me voit pratiquer environ 20 fois avec mes coéquipiers, qui sont francophones. Je tente de montrer à mes abonnés que j'apprends le français, ou du moins, que j'essaie. »