MADRID - Le traditionnel défilé lors de la dernière étape du Tour d'Espagne s'est révélé très différent de celui qu'a vécu Primoz Roglic il y a deux mois au Tour de France.

 

Cette fois-ci, Roglic a célébré son triomphe, plutôt que de s'apitoyer sur son sort après un effondrement spectaculaire lors de l'avant-dernière étape qui lui a coûté la victoire à la Grande Boucle.

 

Roglic a défendu son titre avec succès à la Vuelta dimanche à Madrid, et étoffé davantage sa réputation de coureur étoile.

 

Le Slovène âgé de 31 ans, qui fait partie de l'équipe Jumbo-Visma, a théoriquement scellé l'issue de la course samedi, après avoir évité un autre effondrement lors de l'avant-dernière étape. Il a néanmoins vu son avance devant l'Équatorien Richard Carapaz fondre de 45 à 24 secondes.

 

« Mes coéquipiers ont joué un rôle spécial tout au long de la saison, a déclaré Roglic. Nous avons parfois dû pousser, alors que nous n'étions pas en pleine forme. Mais nous avons toujours fait de notre mieux. C'est formidable, je suis très heureux et je suis fier de faire partie de cette équipe. Plus tu gagnes, plus tu sais comment savourer ces moments. Ce sont toujours des scénarios différents, qui sont uniques. C'est simplement formidable de nous retrouver dans cette position-là. »

 

Carapaz, le vainqueur du Tour d'Italie en 2019, est devenu le premier Équatorien à terminer sur le podium de la Vuelta.

 

Hugh Carthy a suivi en troisième place, devant Dan Martin et Enric Mas, dans l'ordre.

 

Michael Woods, d'Ottawa, a complété la Vuelta en 34e place, tandis que le Montréalais James Piccoli a fini son premier grand tour cycliste au 125e échelon.

 

Pascal Ackermann a vaincu Sam Bennett par un fil au sprint final de la dernière étape, qui s'est déroulée sans la présence de spectateurs en raison de la pandémie de coronavirus.

 

Il s'agissait du deuxième titre majeur de Roglic, qui aurait pu en ajouter un troisième sur les Champs-Élysées il y a deux mois. Il a gagné quatre étapes cette année à la Vuelta, dont la première. Il n'en avait enlevé qu'une seule l'année dernière.

 

Roglic est du même coup devenu le premier coureur à finir en tête du classement général et de celui des points au Tour d'Espagne deux années consécutives.

 

La pandémie de coronavirus a forcé les organisateurs à repousser la Vuelta de quelques semaines, et en conséquence les cyclistes sont confrontés aux températures fraîches et automnales d'octobre et novembre.

 

Les organisateurs ont également réduit le nombre d'étapes, de 21 à 18, en raison des restrictions au calendrier de l'UCI.