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Mathias Guillemette fera partie de la délégation canadienne en Ligue des Champion

Mathias Guillemette Mathias Guillemette - Getty
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Mise à jour

Quand la Ligue des Champions de l'Union cycliste internationale (UCI) se mettra en branle le 12 novembre prochain, elle comptera quatre Canadiens en piste, dont un qui ne croyait pas s'y retrouver: le Trifluvien Mathias Guillemette.

Pas que Guillemette n'ait pas offert de belles performances au cours de la dernière année, notamment lors des Mondiaux, tenus à St-Quentin-en-Yvelines en octobre. Il a d'abord aidé la poursuite par équipe canadienne à inscrire le meilleur temps de son histoire en trois minutes 53,739 secondes (3:53:739), en plus d'avoir terminé 13e à la course aux points et à la madison, en compagnie de Dylan Bibic.

La compétition est réservée à la crème de la crème: seuls les trois premiers des Mondiaux aux épreuves d'endurance et les six premiers aux sprints obtiennent leur billet pour la compétition disputée sur quatre week-ends. Guillemette a bénéficié d'une invitation des organisateurs pour y obtenir sa place.

« C'est gros, a-t-il dit lorsque rejoint par La Presse Canadienne un peu plus tôt cette semaine. C'est différent d'une course normale. Tu n'as pas vraiment besoin de performer, c'est plus un show, avec les meilleurs au monde. C'est certain que la compétition est féroce, mais c'est moins stressant et stressé qu'une Coupe des nations ou un Championnat du monde. »

Guillemette sera accompagné de deux autres athlètes d'endurance: Dylan Bibic — champion du monde du scratch — et Maggie Coles-Lyster. Kelsey Mitchell sera l'unique représentante canadienne au sprint pour cette deuxième édition de la compétition.

Le cycliste de 20 ans croit être en mesure de faire un podium au cours des cinq courses que constitueront la Ligue des Champions, sans pouvoir identifier laquelle.

« Je veux essayer des choses en courses, des choses qui passent ou qui cassent. Si ça casse, on se reprend la semaine suivante. Je suis capable de faire au moins un podium. »

Mais surtout, c'est de l'expérience qu'il souhaite rapporter de cette aventure.

« Courir contre ces gars-là: c'est vraiment rare que tu vas à une Coupe des Nations et que tous les meilleurs sont là, note-t-il. Habituellement, ils font bien aux Mondiaux et n'ont pas besoin de faire les Coupes de Nations pour les points. Juste de pouvoir faire quatre ou cinq semaines de courses avec eux, c'est une chance inouïe pour l'expérience en course. »

Des propos qui trouvent écho au sein du personnel d'entraîneurs de Cyclisme Canada.

« C'est immense: nous n'avions que Maggie (dans cette compétition) l'an dernier, et ça a joué un rôle énorme dans son développement, a indiqué Jenny Trew. Ça l'a grandement aidée à se mettre au niveau des autres cyclistes internationales. D'avoir trois cyclistes (d'endurance) de plus sauter dans la danse cette saison et d'apprendre à ce niveau, nous en sommes très heureux. »

« Avec la COVID, les jeunes cyclistes n'ont pas obtenu autant d'occasion de faire des courses au cours des deux ou trois dernières années. Ces quatre cyclistes sont tous exceptionnels, mais il y a une différence entre avoir une excellente préparation et se retrouver sur la poste avec les meilleurs. »

« En étant au Canada, nous sommes plutôt loin de tous les grands événements sur piste, ajoute sa collègue Laura Brown. C'est difficile d'inscrire nos jeunes athlètes à toutes ces compétitions. Qu'ils puissent participer à autant de courses avec un plateau aussi relevé, c'est une opportunité fantastique, sans compter les points UCI qui sont également distribués dans cette compétition. »

La Ligue des Champions compte quatre épreuves: le sprint et le keirin (sprint), ainsi que la course à élimination et le scratch (endurance). La compétition a été formatée afin de plaire à Discovery Channel, diffuseur officiel de l'événement, si bien que la journée de tout le monde ne dure pas plus de trois heures, alors qu'une Coupe des Nations peut s'étendre sur le double de temps.

« C'est complètement fou! Il y a des jeux de lumières et de l'infographie 3D sur la piste, des trucs qu'on ne voit pas dans les autres compétitions », signale Guillemette, qui participera à la course à élimination et au scratch lors de chaque journée de compétition.

Les premières courses auront lieu à Majorque, le 19 novembre. Les deux samedis suivants, le peloton se déplacera à Berlin et à St-Quentin-en-Yvelines. La grande finale sera disputée sur deux jours, les 2 et 3 décembre, à Londres.

« Nous n'avons pas d'autre épreuve ou de camp de perfectionnement avec l'équipe nationale au menu: c'est donc super qu'ils puissent participer à un tel événement en fin de calendrier, a dit Brown. Tout ce qu'on veut, c'est qu'ils donnent leur maximum et retirent le plus d'expérience possible de ces quatre semaines. Mais surtout, avoir du plaisir à le faire. »