SARZEAU, France – Si proche, si loin : avec deux coureurs dans la bonne échappée, Cofidis a entrevu la victoire d'étape sur le Tour de France mardi mais il a manqué un peu plus d'un kilomètre au groupe de quatre pour aller au bout.

Depuis 2008, les hommes en rouge n'ont plus remporté de victoire sur la Grande Boucle. C'était un 7 juillet, et Samuel Dumoulin avait levé à l'époque les bras à Nantes.

Mardi, le Belge Dimitri Claeys et le Français Anthony Perez ont pris la bonne échappée dès le premier kilomètre, en compagnie d'un autre Belge, Guillaume Van Keirsbulck (Wanty) et d'un autre Français, Jérôme Cousin (Direct Energie).

Deux Belges, deux Français, avec deux équipes françaises et une belge, comme un petit signe avant la demi-finale de la Coupe du monde en soirée à Saint-Pétersbourg.

Deux éléments ont toutefois annihilé tout espoir de victoire. Les coureurs ont roulé dans la seconde moitié de l'étape contre le vent, énorme désavantage pour un groupe de quatre face à un peloton organisé.

Un début de Tour compliqué

De plus, l'arrivée à Sarzeau (Morbihan) proposait la plus longue ligne droite du Tour, quatre kilomètres avec un léger faux-plat montant. Rédhibitoire.

« C'était super difficile, on avait les 90 derniers kilomètres défavorables. On a joué notre va-tout à 70 kilomètres sur des routes étroites. Ça nous a pas mal réussi », a expliqué Anthony Perez, qui est passé en tête de la côte de Saint-Jean-la-Poterie (4e catégorie).

« C'est dommage, il ne nous a pas manqué beaucoup. On a tout donné pour y arriver. Je savais que la dernière ligne droite était longue. À environ 40 kilomètres de l'arrivée, quand l'avance est remontée à plus de trois minutes, on avait un petit peu d'espoir », a ajouté Perez.

Pour Cofidis, qui connait un début de Tour compliqué avec son sprinteur Christophe Laporte amoindri, l'occasion était très belle pour s'imposer, au lendemain de sa dernière place dans le contre-la-montre par équipes, et enfin regoûter aux joies du podium sur la Grande Boucle.

« On n'est pas là pour montrer le maillot mais pour gagner des étapes. Et pour gagner, il faut être devant ou les gagner au sprint. Avec Christophe (Laporte, le sprinteur français), ce n'était pas possible aujourd'hui », a expliqué le directeur sportif de Cofidis Alain Deloeuil.

« On a essayé. C'était un peu le plan B, il fallait redynamiser l'équipe et la relancer. Ça va donner le moral à tout le monde », a-t-il poursuivi, précisant que dans ce genre de final d'étape, il y a toujours une part d'incertitude, « il suffit d'une chute ou la crevaison d'un leader ».