OTTAWA - Le cycliste québécois Benjamin Martel s'est vu imposer une suspension de deux ans pour la présence de testostérone, une substance interdite par l'Agence mondiale antidopage, a annoncé mercredi le Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCES).

Cette violation a été constatée à l'issue d'un contrôle de dopage en compétition réalisé durant les Championnats québécois sur route, le 28 août 2011. Il s'agit du troisième cycliste québécois ayant reçu une suspension de deux ans pour la présence d'une substance interdite dépistée au cours d'une compétition s'étant déroulée en 2011.

En réponse à un avis du CCES l'informant du résultat d'analyse anormal de son échantillon, Martel a exercé son droit à une audition, droit que lui confèrent les règlements du Programme canadien antidopage (PCA).

À partir des preuves et témoignage présentés, l'arbitre Ross Dumoulin a retenu la recommandation du CCES et lui a imposé une suspension de deux ans qui est entrée en vigueur le 28 août 2011 et prendra fin le 28 août 2013.

Au cours de l'audition qui s'est déroulée le 10 janvier dernier, l'arbitre Dumoulin a conclu que Martel n'a pas réussi à démontrer « aucune faute ou négligence », ni « l'absence de faute ou de négligence significative » de sa part.

L'arbitre a par ailleurs déclaré que l'athlète avait omis d'exercer le degré de diligence nécessaire pour qu'une forme quelconque de réduction de sanction puisse être considérée à son endroit.

« Ce cas de dopage souligne encore la nécessité de poursuivre l'utilisation de tests antidopage, et d'augmenter nos efforts d'éducation sur le dopage, a commenté John Tolkamp, président de l'Association cycliste canadienne, par voie de communiqué. Nous devons continuer à éduquer les jeunes cyclistes canadiens au sujet de la nécessité de rouler au naturel, et rendre ces cyclistes fiers de leurs réalisations tout en étant vigilants envers ceux qui prennent des raccourcis vers la performance. »

« Nous restons préoccupés par le fait que certains coureurs aient recours au dopage, et nous savons que nous devons nous concentrer sur l'administration de tests antidopage à tous les niveaux, a déclaré le directeur exécutif et secrétaire général de l'ACC, Greg Mathieu. Comme nous l'avons déclaré précédemment, les tricheurs doivent savoir que l'ACC et le CCES collaborent pour assurer l'administration de tests antidopage, et ce à tous les niveaux, et dans tous les types de courses, dans le but de nettoyer notre sport de cette menace. »

Il est désormais interdit à Martel de participer à toute activité sportive relevant de l'ACC ou de tout autre organisme national de sport jusqu'à ce qu'il ait purgé sa suspension. Cette interdiction englobe les compétitions, les séances d'entraînement officielles et les camps d'entraînement.

Arnaud Papillon et Miguel Agreda Rojas sont les deux autres cyclistes québécois à avoir écopé d'une suspension de deux ans imposée par le CCES, ces derniers mois. Ils ont tous deux montré des traces d'EPO dans leur système. De l'éphédrine a également été découverte chez Agreda Rojas.