Quand on regarde tout ce qui se passe autour de nous présentement, on a besoin d’une injection de positif !

 

Je l’avais aperçue au loin. Impossible de rester indifférent devant ce phénomène de la course à pied. Je l’ai reconnue grâce à son sourire. On parle d’une coureuse exceptionnelle au niveau mondial et particulièrement aux États-Unis. Ses succès ont propulsé Deena Kastor vers une reconnaissance magistrale. Toutefois, les membres de son entourage ont vite réalisé au fil des années qu’elle représentait davantage qu’une icône dans ce milieu.

 

L’histoire de cette athlète élite aujourd’hui âgée de 47 ans débute au lycée où dans le monde de l’athlétisme, elle rafle tout sur son passage, dominant largement la scène. Cependant, lorsqu’elle déposera les pieds à l’université, elle devra apprendre à composer pour la première fois de sa vie avec la défaite et c’est à ce Kastor 1moment là qu’elle comprendra qu’il serait peut-être avantageux pour elle d’adopter une nouvelle philosophie.

 

Son large sourire et son attitude positive deviennent sa marque de commerce. Elle gagne le titre pour le 10,000 mètres aux universiades d’été de 1997 et remporte le bronze aux olympiques d’Athènes en 2004 pour le marathon. Puis, elle établit le record américain féminin au marathon de Londres en 2006 avec 2h19:36, une marque qui tient toujours. À 42 ans en 2015, elle obtient un record du monde chez les vétérans avec 2h27:47, au marathon de Chicago.

 

D’ailleurs, c’est au mois de mai 2015 que je l’avais croisée lors de mon 59e marathon à Burlington au Vermont. Elle courait le 10 km cette journée-là. « J’attribue mes succès à une bonne attitude. Je continue de courir. Je trouve une grande joie à parler de motivation et à me connecter avec d’autres qui veulent explorer la forme physique et leur plus grand atout, leur esprit », car elle considère que les athlètes olympiques doivent travailler autant leur condition mentale que physique.

 

Elle a donc appris à courir sans être pourchassée par les peurs envahissantes de toutes les sortes, celles que nous nous imposons et cela même si nous sommes loin d’être de futurs candidats aux Olympiques.

 

Kastor vient de publier un livre qui insiste justement sur l’importance de rester positif dans la vie, peu importe les situations. « Il faut savoir que les pensées négatives deviennent inévitables lorsque vous décidez de courir un marathon. Vous n’avez pas besoin d’être un adepte élite pour bénéficier d’une pensée positive. Il faut apprendre à cultiver une perspective plus optimiste et cela, peu importe votre profession ou votre passion », écrit-elle dans son bouquin.

 

Elle y raconte le jour où elle fut piquée par une abeille dans la gorge lors des championnats mondiaux de cross-country au Portugal et qu’après s’être évanouie, elle s’est ressaisie pour terminer au 12e rang et contribuer à la médaille de bronze décrochée par les États-Unis.

 

Kastor 2En 2008 à Beijing, elle s’est fracturé un os du pied, ce qui l’a empêchée de se qualifier pour Londres 2012. Voilà deux beaux redressements qu’elle a dû s’imposer à des étapes cruciales de sa vie.

 

Élite ou coureur ordinaire, personne n’est à l’abri d’une malchance ou d’un fâcheux incident qui viendra contrecarrer nos plans. Kastor explique qu’il appartient aux personnes de s’ajuster afin d’éloigner les grandes déceptions et les grandes peines. Elle insiste sur le fait de rebondir comme elle a pu si bien le faire durant son illustre carrière. Cette capacité à rebondir est ce que l'on appelle la résilience. 

 

Je ne pouvais rater cette rencontre avec elle en 2015 car je m’étais dit que je venais de croiser une attitude similaire à la mienne.

 

 

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