C’est vrai que nous ne sommes pas gâtés côté météo ce printemps! Dame nature tarde à collaborer.
 
Remarquez, pour un coureur intolérant à la chaleur comme moi, je ne me plains pas. La température fraîche est un véritable cadeau du ciel. Si vous voulez me voir souffrir, croisez-moi dans la rue lorsqu’il fait 32 degrés.
 
Je vais toutefois vous confier un secret. Bien que les conditions climatiques ne soient jamais assez mornes pour m’empêcher de faire mon petit jogging quotidien, il m’arrive de tricher et de demeurer à l’intérieur. Dans mon cas, c’est lorsqu’il fait trop chaud. Mais pour vous, ce pourrait être quand il fait froid, qu’il pleut, qu’il neige ou que la noirceur s’est installée.
 
Lorsque j’écris que je demeure à l’intérieur, je précise que c’est chez moi. Pas dans un gym. Car il y a à mon domicile un élément de décor qui ravit le coureur que je suis. Des escaliers! Deux beaux escaliers de 14 marches chacun qui relient le sous-sol au premier étage. Alors j’en profite. Je grimpe et je descends pendant de longues minutes.
 
Des bénéfices nombreux

Courir dans les escaliers n’a rien de nouveau. Nous avons tous en tête ces images d’athlètes qui gravissent les escaliers d’un stade ou d’un aréna pour s’entraîner. Mais depuis quelques années, un nombre grandissant de courses organisées dans des escaliers ou avec de multiples escaliers sur le parcours se tiennent partout sur la planète.
 
Des coureursIl y a bien sûr la plus célèbre d’entre toutes, la course de l’Empire State Building, à New York, avec ses 86 étages et 1576 marches. La 43e édition a été présentée le 14 mai dernier. La cinquième édition de la Verticale de la tour Eiffel s’est tenue en mars à Paris (1665 marches). Plus près de chez nous, le Défi des escaliers, à Québec, où les amateurs de course à pied grimpent et dévalent près d’une trentaine des plus beaux escaliers de la Vieille Capitale sera présenté le 16 juin prochain.
 
Pas besoin de vous attaquer à de telles épreuves pour profiter des bienfaits de la course en escalier. Il suffit de se trouver quelques regroupements d’escaliers et de s’y mettre.
 
Grimper des escaliers offre de nombreux bénéfices. Cela permet un entraînement complet puisqu’en plus de travailler en endurance, un renforcement musculaire s’opère au niveau des jambes qui soulèvent ou amortissent le poids du corps à chaque pas. Les mollets, les quadriceps, les cuisses et ischio-jambiers sont mis à contribution. La puissance des jambes se développe.
 
Il s’agit d’un exercice complet qui, si fait correctement et avec le bon dosage, vaut n’importe quelle sortie de course à pied ou de vélo.
 
Vous pouvez, comme moi, vous y adonner discrètement à votre domicile. N’hésitez pas à vous tenir à la rampe pour débuter. Puis, plus vous gagnerez en confiance, vous en viendrez à développer la technique parfaite en synchronisant les mouvements de vos bras et de vos jambes.
 
Il s’agit d’un exercice éprouvant. Vous le réaliserez rapidement. Soyez prudents et dosez votre effort pour ne pas être à bout de souffle après quelques minutes à peine. Personnellement, j’en fais pendant trente minutes. Et je suis en nage lorsque je termine. Je monte deux étages, puis je les redescends avant de recommencer le même manège pour la durée de mon entraînement. Toujours une marche à la fois. Mon record est de 142 étages montés et descendus en trente minutes. Pas si mal si je me compare aux 86 étages de l’Empire State Building.
 
Il m’arrive parfois de jeter un coup d’œil au nombre d’étages des plus hauts édifices de la planète et de me lancer le défi d’y monter et redescendre le plus rapidement possible. Présentement, le plus haut gratte-ciel est le Burj Khalifa, à Dubaï, aux Émirats arabes unis. Il compte 162 étages! Je m’y attaque bientôt.
 
Courir dans les escaliers est un exercice complet, mais il peut également faire partie d’une séance de course. Si vous avez la chance d’avoir des escaliers sur votre parcours, n’hésitez pas! Ceux redoutables du parc du Mont-Royal à Montréal (260 marches) et de la Chute Montmorency à Québec (487 marches) sont régulièrement utilisés par les coureurs. Lorsque vous serez à l’aise, vous pourrez augmenter le degré de difficulté en montant deux ou trois marches à la fois. Surtout, ne négligez pas la récupération et les étirements après un tel entraînement ou vous ressentirez des douleurs musculaires le lendemain.  
 
Les escaliers font partie de notre vie et sont partout. Alors même si vous n’êtes pas un coureur, cessez de les ignorer et profitez-en pour améliorer votre condition physique. Fuyez les ascenseurs et faites travailler votre cœur et vos jambes.