Le 17 septembre 2013.


C’est la journée exacte à laquelle Nycolas Joyal a mis les pieds dans un centre affilié CrossFit pour la première fois de sa vie. Un vrai passionné se rappelle des détails. Lui qui évoluait  en  trampoline, s’est rendu compte qu’il préférait le côté préparation physique de son sport que de le pratiquer en soi. Avec le CrossFit, il n’a plus jamais regardé derrière.
Fait cocasse: c’est en tombant sur une vidéo Youtube du champion du monde de l’époque, Rich Froning Jr, qui l’inspire à adopter ce mode d’entraînement.

Près de 9 ans plus tard, Joyal réalise un rêve sur lequel il travaille d’arrache-pied depuis plusieurs années. Il foule le plancher de compétition des CrossFit Atlas Games, à Montréal, dans le rôle du chevalier noir: les pronostics ne le placent pas dans le top 5 - donnant droit à une qualification aux championnats mondiaux - mais il démarre la compétition en lion en remportant les 2 premières épreuves et s’installant au sommet du classement provisoire.


Le rêve devient donc bien réel. Connaissant un samedi plus difficile, il amorce la 3e et dernière journée en 6e place, devant faire une remontée pour se classer. Et dans une finale dramatique dans laquelle il prendra le 3e rang, il réussit à dépasser l’américain Austin Spencer au classement général et se qualifie pour les mondiaux.

« Depuis la fin des Atlas Games, j’ai parlé à plusieurs vétérans qui m’ont félicité, et ils me disent la même chose: la poussière retombe, je le réalise bien mais pas tout à fait encore... Ça reste un peu flou jusqu’à ce que tu commences la première épreuve aux Jeux », confie-t-il, encore le sourire dans la voix, ajoutant que le support qu’il a reçu de partout sur la planète, que ce soit chez lui à Terrebonne ou des gens de la communauté CrossFit à travers le monde.


« C’est beaucoup plus gros que ce à quoi je m’attendais! »

Lors des 4 dernières saisons, on voyait l’ascension de Joyal au classement canadien et nord-américain: 7e, 12e, 8e et 7e lors du Open, qui se sont terminées en des 15e, 13e et 14e places aux championnats régionaux, ou demi-finales. À ce niveau, il ne manquait que de petits ajustements pour se hisser chez les leaders mondiaux. Ce qu’il a effectué.

« Par exemple, tout au long de l’année, chaque dimanche, je faisais un entraînement de type EMOM de 40 minutes avec des sacs de sable lourds. Alors de voir que tous ces efforts-là ont fait que j’ai pu remporter la 2e épreuve aux Atlas Games a été une solide confirmation que j’avais fait les bonnes choses dans la dernière année », analyse Nycolas, qui suit la programmation de Mathew Fraser, HWPO... seul dans son gym.

Habituellement un loup solitaire, il sait qu’il devra changer son approche d’ici aux Jeux, et plusieurs vétérans l’ont d’ailleurs invité pour quelques sessions d’entraînement, dont Alex Vigneault et Patrick Vellner, qui se sont également qualifiés encore une fois cette année.

 

Maintenant qu’il ne reste que quelques semaines avant qu’il voyage vers Madison au Wisconsin pour ses tout premiers Jeux, quels sont les objectifs qu’il s’est fixé?

« J’aimerais terminer dans la première moitié, donc dans le top 20. Mais je ne m’en fais pas trop. Je veux regarder ma fin de semaine, avoir profité de chaque instant et d’avoir eu du plaisir. Après 9 ans à m’entraîner comme un fou, je veux en profiter à fond et ne pas avoir de regrets. »

Voilà qui est sage. Très sage.

Pour encourager Nycolas vers les Jeux CrossFit à travers sa campagne de financement: https://www.gofundme.com/f/2022-crossfit-games-competition?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=p_cp+share-sheet