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RÉSULTATS

Ginette Vanier, la mère Teresa de la course à pied! 

Daniel Lequin - rds.ca
Publié
Mise à jour

« Ça me fait de la peine de voir des gens défavorisés ».

 

Ginette Vanier est une adepte de la course à pied, toujours prête à aider son prochain.

 

 

Une histoire bien simple mais combien humaine qu'elle désirait me partager.

 

Il y a 13 ans, elle, son mari Pierre, un enseignant et leurs deux enfants, Gabriel et Julien aujourd'hui âgés respectivement de 28 et 25 ans, adoraient voyager. Lors d'un périple en Équateur, ils sont tombés en amour avec le territoire, les paysages et les gens sur place.

 

Heureux hasard, un homme originaire du Québec vendait des terrains. Lorsque le couple est revenu au Québec, on a discuté de cette offre et ils ont décidé d'acheter un lot de terrain. Pas d'électricité, un camion qui apportait de l'eau potable, aucun chemin praticable pour atteindre la plage, bref, des conditions de vie qui ne se comparaient aucunement au Klondike !

 

« Avec le recul, je trouve que nous avons été téméraires d'agir de la sorte », souligne Ginette, aujourd'hui âgée de 59 ans mais qui à ce moment-là, avait décidé de se remettre en forme à 47 ans grâce à la course à pied. «Je me souviens qu'accompagnée de mes enfants, nous nous étions inscrits à des cours de boxe intensifs donnés par un coach de vie. J'avais perdu beaucoup de poids et c'est dans ces circonstances que j'ai commencé à courir ».

 

DÉGOURDIR LES ÉQUATORIENS

 

Elle retournait régulièrement en Équateur, « Je courais là-bas par des températures suffocantes et les gens me regardaient d'un air étrange. Ils devaient se poser des questions. Nous avons loué une maison et trois ans plus tard, en 2012, nous avons fait construire la nôtre. Aujourd'hui, tu devrais voir l'architecture qu'on y retrouve. Le décor a bien changé ».

 

À la retraite depuis cinq ans, Ginette a décidé d'organiser des petites courses dans ce patelin. « Courir pour la santé » réunissait particulièrement des adeptes canadiens qui vivaient à cet endroit et quelques Équatoriens. Il s'agissait d'une levée de fonds pour les mesures d'urgence médicales. « Avec 75 participants, nous avions remis 1300$ et j'étais très fière de cette réussite. Je me souviens, dans ces années-là, je courais souvent aux États-Unis et je rapportais tous les gadgets que je pouvais trouver pour leur remettre par la suite. »

 

Puis, la pandémie a frappé. On a quand même eu le temps de présenter la 2e édition mais il a fallu que Ginette et les siens rentrent au pays. Elle voulait contribuer à un projet de recyclage. Dans les circonstances, elle a dû remettre les profits aux employés qui venaient de se mériter plus d'une semaine de travail chacun ! Wow !

 

Le dimanche, 18 décembre prochain, conjointement avec Nathalie Bisson, à la base de plein air de Sainte-Foy, à 10h, elle organise un événement pour recueillir de l'argent qui aidera les Équatoriens à traverser une période des Fêtes plus agréable car depuis la pandémie, ils ne l'ont vraiment pas eu facile. « La Covid a eu un gros impact chez ces gens. Elle les a divisés. Considérant que ce ne sont pas des sportifs, ils se sont terrés dans leur petit coin. Ce fut néfaste dans l'ensemble », souligne celle qui compte trois marathons à son actif.

 

 

VENTE DE BANDANAS

 

Ginette quittera le Québec le 11 novembre prochain pour se rendre en Équateur, de sorte qu'elle ne sera pas là le 18 décembre à Sainte-Foy. Cependant, elle tentera de rallier les intéressés pour tenter de planifier un événement, possiblement dans la ville de Pile. Afin de ramasser des fonds, elle vend des Bandanas au coût de 20$ chacun.

 

« C'est mon Centraide personnel, sans intermédiaire, pour soutenir ces travailleurs qui vivent vraiment dans la pauvreté. Des gens de confiance, de cœur, qui ont toujours le sourire aux lèvres, qui ont le don du partage. À chacune de mes présences, j'en retire toujours une leçon de vie. Lorsque tu quittes cet endroit, tu repars avec les valeurs à la bonne place et la petite égratignure sur ton plancher de bois franc te semble beaucoup moins importante. »

 

Un jour, elle a vu un homme qui avait pourtant sa famille à nourrir, remettre des petites gâteries à d'autres personnes qu'il avait croisées. « Je n'en revenais tout simplement pas de voir ce comportement des plus humains »

 

Les gens qui aimeraient faire leur part en achetant un bandana peuvent se rendre sur la page Facebook de Ginette, lui écrire via Messenger ou lui envoyer un courriel à l'adresse suivante : ginettevanier_29@sympatico.ca

 

Quand l'éducation est absente, la course à pied peut contribuer à l'épanouissement.