« Cinq ans plus tard, j’ai vivement l’impression d’avoir progressé ».

 

L’ultra marathonien Joan Roch s’apprête à accoucher de son 2e bouquin. Il nage actuellement en plein bonheur. Disons que les morceaux du casse-tête ont retrouvé leur position respective.

 

Voilà. Joan savoure ces moments de pur bonheur.Odyssée 1

 

Une suite logique avec ce 2e livre mais très différent de l’ainé parce qu’il osera plonger dans sa vie personnelle pour expliquer les périodes difficiles qu’il a dû traverser.

 

On se souvient de l’Ultra Ordinaire, journal d’un coureur qui, via des blogues, décrivaient ses essais-erreurs, pimenté de péripéties survenues au cours de ses six ultras en 2015. Les gens ont adoré, la critique fut positive. Conscient que cette fois-ci, les lecteurs auront des attentes, il a dû livrer la marchandise pour l’Ultra Ordinaire, l’odyssée d’un coureur.

 

« Qu’on le veuille ou non, je suis un coureur. C’était impossible que je ne cours plus». Un commentaire qui en dit long sur les années chaotiques qui font souvent partie intégrante d’un adepte aussi intense.

 

Il expliquera les raisons qui l’ont poussé à s’écarter volontairement de la course à pied, son retour qui n’a pas été un coup de foudre et ce, jusqu’à son fameux périple en sandales de Percé à Montréal, Odyssée 2une performance qui est venue démontrer à quel point sa soif de l’aventure qui bouillait en lui, avait besoin d’être abreuvée.

 

« Tu te souviens de ce texte que tu avais écrit sur moi quand j’ai arrêté de courir, dans lequel je faisais part de mon sentiment d’échec. Voilà ce qui fut pour moi un élément déclencheur pour m’investir vers une rentrée au bercail », de me confier Joan, alors que j’étais loin de m’attendre à une telle révélation.

 

Au cours des cinq dernières années, il a changé, il a vieilli, il a mûri comme tout être humain. Il tenait à recouvrer son identité, afficher ses intentions, étaler son for intérieur comme jamais il n’avait osé le faire auparavant.

 

Lors de ses moments creux, il n’a pas voulu de la pitié des gens, sachant fort bien qu’il devait conjuguer avec des sujets tabous. Les explications s’avéraient être la logique des choses. Il fut surpris par le comportement positif de la population. Il a compris que courir comme un fou comme il le faisait et s’arrêter aussi brusquement pouvait devenir un fait réel et bien logique.

 

La  venue d’Anne  lui a permis de reprendre le collier comme il l’anticipait et combler par conséquent un besoin essentiel. Impossible de refouler continuellement ses émotions suscitées par la course à pied. Se sentant responsable des événements, il devenait pratiquement indispensable qu’il s’explique. En tout cas, il devait en sentir l’obligation.

 

Je le connais. Joan est une bonne personne. Percé-Montréal lui aura permis de faire le plein,  car éprouvé et blessé par la vie, il aura compris que ses atouts premiers pouvaient prendre le dessus pour vaincre ses démons.

 

Une 2e publication, certes davantage homogène avec un format Odyssée 3identique, même tarif, autant de photos et de pages, on sent qu’il a retrouvé son identité, sa force, sa puissance, son aura.

 

Et il y a ce fameux Ulysse dans la mythologie grecque. Joan est ébloui par cette histoire. Après une absence de neuf ans, Ulysse retournera chez-lui, raconte t’on. Joan en a fait un parallèle nécessaire car son livre titre l’Odyssée d’un coureur.

 

La logique s’installe. C’est bon signe.

 

 

PS : Disponible à partir du 24 mars dans toutes les librairies du Québec.

 

 

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