Parmi les méthodes de perte de poids, une plus récente soulève des questionnements : la chrono-nutrition. Dans cet article, on vous démystifie ce type d’alimentation en détail.  

 

Un peu de mise en contexte

Popularisé dans les deux dernières années pour la perte de poids, la chrono-nutrition n’est pourtant pas un nouveau concept et date plutôt des années 1960.

Celle-ci se base sur la relation entre le rythme circadien et le métabolisme de base. Le rythme circadien, c’est notre horloge biologique sur 24 Chrono nutrition #1heures qui régule les hormones entre autres! En fait, il y aurait chez l’humain plusieurs horloges biologiques, dont une principale dans le système nerveux central et d’autres plus petites, dans les tissus graisseux, dans les intestins, dans le cerveau, etc.

 

Chez les humains, la lumière, le sommeil, la température, l’activité physique et l’ingestion de nourriture sont parmi les facteurs externes qui régularisent le rythme circadien. Ainsi, un débalancement du rythme circadien avec nos habitudes de vie (comme dormir lorsqu’il fait clair ou vivre lorsqu’il fait noir) pourrait être un facteur de risque pour le développement de l’obésité, du diabète et des maladies cardiovasculaires (les maladies métaboliques). Un rythme circadien débalancé pourrait aussi affaiblir le système immunitaire.

 

Un exemple concret : une personne sur les quarts de travail aléatoires (rotation jour/soir/nuit) aurait un risque élevé de développer ces maladies métaboliques. En effet, il peut dormir de jour, manger la nuit et être exposé à la lumière vive la nuit. Ce débalancement d’horaire est à l’origine du débalancement du rythme circadien. En effet, des chercheurs  (Scheer et al., 2009), ont observé que le débalancement du rythme circadien diminuait la tolérance aux glucides, diminuait la sécrétion de la leptine (augmente l’appétit) et causait une hausse des triglycérides sanguins.

 

Alors qu’est-ce que la chrono-nutrition?

À la lumière de ces notions, on peut comprendre que la chrono-nutrition fait référence à l’acte de manger de la nourriture, en fonction d’un certain «timing» dans la journée (Hawley, 2020). Ainsi, non seulement la quantité et la qualité des aliments serait importante pour une bonne santé, mais aussi le moment des repas aurait un impact sur notre santé métabolique.

 

Une des façons d’appliquer la chrono-nutrition est le «Time-Restricted Feeding (TRF)» (traduction : alimentation limitée dans le temps). Cette méthode vise à restreindre l’apport énergétique total sur une période de temps plus courte d’environ 10heures plutôt que 12-14 heures (qui est souvent l’horaire typique des gens). Cependant, la thérapie TRF ne vise pas à restreindre la QUANTITÉ d’aliments qu’on mange, mais plutôt le délai en soi.

 

Pour le moment, il faut encore beaucoup d’études pour confirmer la prévention des maladies chroniques par la chrono-nutrition, mais les résultats à ce jour semblent assez prometteurs. Et sont un bon exemple du dicton disant : Qui dort dine. Et on doit se demander est-ce que justement on mange trop souvent, sur une trop longue période ? Est-ce que l’on utilise la nourriture et les boissons pour restez éveillé plus longtemps ?

 

Vous désirez en savoir plus? Restez à l’affût pour nos 2 prochains articles à ce sujet.

 

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Sources :

Scheer FA, Hilton MF, Mantzoros CS, Shea SA. Adverse metabolic and cardiovascular consequences of circadian misalignment. Proc Natl Acad Sci USA 2009;106:4453–8.

Johnston., 2016.