Vous savez tous combien je vénère la course à pied.

Que dire de tout ce que ce sport me procure comme sensations. J’adore particulièrement participer à des épreuves que je considère comme une récompense après les entraînements souvent en solitaire.

On vient de vivre Boston. Enfin, pas moi mais plusieurs adeptes. Difficile de trouver pire comme température. L'organisation l’a confirmé. Je les admire les gens qui ont traversé pareille opposition. Ils ont tous mon respect et ma reconnaissance. D’ailleurs, ils ont reçu plusieurs marques de gratitude qu’ils méritent amplement sur les réseaux sociaux.

 

Source: AFP

Il fallait du courage pour courir mais également pour encourager.

 

J’observais un p’tit film tourné par le cellulaire d’un témoin qui montrait l’arrivée des participants sur la rue Boylston. Aucun coureur ne regardait sur les lignes de côtés. Épuisés, transis, ils voulaient juste que cette aventure prenne fin au plus vite. Les images d’un bon bain chaud devaient les hanter. On ne viendra pas me dire qu’ils ressentaient du plaisir. Si oui, leur attitude ne le traduisait pas.

 Mais là n’est pas l’essentiel de mon émerveillement.

Que dire des gens massés tout le long du parcours qui encourageaient et qui attendaient un ami(e), un père, une mère, un enfant, etc. Il fallait vraiment démontrer du courage et de la ténacité.

 

Source: AFP

Une photo vaut mille mots !

Remarquez bien que je ne veux rien enlever aux coureurs.  Là n’est pas la question. Toutefois, leur bravoure était provoquée par le vécu d’une expérience et la satisfaction de l’accomplissement de l’un des plus mythiques marathons au monde. Leur mission de décrocher cet objectif atteignait son paroxysme, n’est-ce pas ?

Or, qu’en est-il des supporteurs ? J’épiais attentivement leur comportement. Ils patientaient , parfois depuis de longues heures, ils gelaient, trempés jusqu’aux os pour accueillir leur être cher. Qu’avaient-ils comme récompense en bout de ligne ?

Oui, je comprends qu’ils pouvaient ressentir une énorme satisfaction de voir apparaître ceux et celles qui terminaient mais quand ils ont quitté la ville de Boston, qu’avaient-ils à se mettre sous la dent ?

 

Source: AFP

Approximativement 2500 traitements médicaux ont dû être donnés.

 

Avec une température idéale, je n’aurais probablement pas eu cette intervention, cette prise de conscience mais là, cet aspect m’a vraiment sensibilisé. Alors, BRAVO à toutes les personnes qui se retrouvaient sur les lieux sans courir. À mes yeux, elles méritent des éloges.

Personnellement, j’ai connu un Boston semblable en 2015. Ma compagne m’attendait, prête à affronter l’hiver ! Cette image restera particulièrement gravée dans ma mémoire à cause des conditions climatiques similaires à ce que l’on vient de vivre cette année.

Je me sentais impuissant, indisposé, inconfortable devant sa présence. Voilà la raison pour laquelle ce court métrage à ravivé en moi cette admiration sans borne que j’ai toujours eu envers les personnes qui s’installent le long d’un parcours et par surcroît, lorsque dame nature n’apporte pas sa collaboration.

 

Source: AFP

Un marathon qui passera à l'histoire.

 

On ne les remerciera jamais assez ces être humains. À un moment donné, il faut en prendre conscience.

 Et il y a cette fameuse image du chien qui tenait un fanion du marathon de Boston,  assis près du parcours pour soutenir et encourager les coureurs en provoquant des sourires, luttant contre les éléments de la nature. Nombreux ont admiré cet animal mais dites vous bien que plusieurs humains en ont fait autant.  Cependant, il ne faudrait pas que cette admiration et cette reconnaissance s’envolent dans le brouillard de l’apothéose du compétiteur.