Le culturisme fonctionnel, rappelons-le, est bien sûr d’utiliser des concepts d’hypertrophie dans le cadre d’un entraînement fonctionnel. Dans le premier article de cette série, nous avons démontré que cette nouvelle tendance a débuté lorsque les athlètes de pointe en entraînement fonctionnel (plus spécifiquement en CrossFit) ont dû implanter des mouvements et une méthodologie provenant du culturisme afin d’augmenter leurs performances et briser des plateaux.

 

FillyBien que la paternité de ce courant puisse être attribuée à quelques entraîneurs de renom, plusieurs chemins pointent vers la méthodologie de l’athlète CrossFit Marcus Filly et son entraîneur Mike Lee de chez OPEX, qui ont commencé a populariser le tout dès 2016.

Après plusieurs années de compétition dans plusieurs sports, Marcus a vu ses performances chuter drastiquement et souffrir de ce qu’on appelle une fatigue surrénale, en plus d’un blessure dévastatrice à l’épaule.

 

Constat : on devait laisser tomber l’entraînement à haute intensité et revenir aux mouvements de base.

 

Après une réadaptation hors pair et un retour réussi à la compétition, les résultats furent probants, et cette méthodologie s’est rapidement répandue sur la planète CrossFit... puis dans les centres d’entraînement à travers le monde, piquant la curiosité de leaders mondiaux dans le domaine.



Est-ce pour tous?

Sur papier, donc, on joint le meilleur des deux mondes : on peut bâtir son corps de rêve en plus d’améliorer ses performances sportives, en n’oubliant aucun maillon dans sa chaîne musculaire. Par contre, comme tout type d’entraînement et de sport, le culturisme fonctionnel s’adresse-t-il à tout le monde?

 

Le milieu des kinésiologues vous dira que c’est certainement plus accessible que le CrossFit ou le Bootcamp. Il faut par contre se garder de petites réserves.

Pour une personne qui s’entraîne depuis quelque temps, a une bonne santé générale et vise à augmenter ses performances, ou est à la recherche d’un nouveau défi, toutes les lumières semblent tourner au vert. Le préparateur physique Karim El Hlimi y voit d’ailleurs plusieurs bénéfices, dont développer une bonne connexion entre le cerveau et les muscles (traduction de « mind-muscle connection »), de développer un meilleur équillibre structurel, ainsi que de corriger des défauts majeurs dans les mouvements de base en entraînement... avec moins de stress sur le système nerveux.

Quant à lui, le célèbre préparateur physique et fondateur de ThibArmy, Christian Thibaudeau, attribue ses réserves à un point commun bien spécifique.

Thibs« Cela dépend vraiment de l’évaluation de chaque personne. Une information très pertinente que j’utilise est la santé du système immunitaire, qui est fortement affecté par le stress (l’hormone sécrétée dans ces cas-ci, le cortisol, affecte grandement le système immunitaire). Plus celui-ci est faible, moins la personne bénéficiera d’un entraînement axé sur le dommage des fibres musculaires. Par exemple, le système nerveux s’améliore, mais avec un système immunitaire faible, la réparation musculaire est trop lente pour ajouter du muscle. D’autres facteurs entrent également en ligne de compte, comme l’âge. »

Il n’est jamais simple de résumer en quelques lignes l’accessibilité à un entraînement. D’ailleurs, Christian Thibaudeau se réfère à un long questionnaire pour bien orienter ses clients.

 

Mais pour les gens désirant optimiser leurs performances, il est toujours préférable de consulter un professionnel pour vous guider vers le meilleur système d’entraînement selon votre style de vie, en tenant compte de 4 facteurs majeurs : la qualité de mouvement, la santé générale, le niveau de stress et l’âge. Surtout afin d’éviter toute forme de surmenage.

 

Dans le prochain article : des exemples de sessions d’entraînement en culturisme fonctionnel.


Sources :

www.opexfit.com

www.thibarmy.com