Si nous sommes à l’écoute, si nous observons, la vie se chargera de nous enrichir.

Le monde de la course à pied permet cette constatation. Il s’agit d’ouvrir les yeux pour voir les comportements autour de nous. Ne cherchez pas d’exceptions, elles n’existent pas car nous devons bien comprendre qu’ultimement, nous nous retrouvons tous dans le même bateau.

Occasionnellement, je flirte avec les réseaux sociaux, bien que je n’en fait pas une maladie. Lorsque je me permets une petite balade, je remarque les propos et l’attitude de certains adeptes.

Je constate cette attente de leur part, le désir de recevoir de la reconnaissance, une certaine forme d’amour. On ne se le cachera pas et ce n’est pas moi qui l’a inventé, les gens se retrouvent Dan Lequin #2souvent en quête de gratitude, ne serait-ce que passagère.

Ne tentez pas d’apporter des comparaisons car vous perdrez la valeur de chaque personne qui ose faire valoir ses réussites. Qu’elles soient après un entraînement de 5 ou de 21km, une course quelconque, ça n’a aucune importance. Finalement, le résultat se veut essentiel.

Personne m’admettra vouloir rechercher cette facette mais on s’entend pour dire que les gens inscrits sur les réseaux sociaux aspirent à une certaine reconnaissance. Et c’est tant mieux. Voilà à mon avis une attitude thérapeutique qui donnera des effets positifs de part et d’autre. Dans le monde actuel, cet étalage se présente sur un plateau d’argent. Aussi bien en profiter.

Mon dernier marathon réalisé à Hyannis et qui d’ailleurs a constitué ma pire expérience de course en 24 ans, m’a fait comprendre des points importants. Lorsque j’ai décidé de reprendre le collier pour entreprendre la 2e portion après avoir pris une douche et enfilé des vêtements secs, j’ai dépassé des coureurs et des coureuses qui malheureusement, n’avaient pu profiter de cette opportunité, possiblement parce qu’ils étaient de la région et qu’ils ne logeaient pas dans l’hôtel situé près du fil d’arrivée.

Détrempés jusqu’aux os, possiblement gelés, transis,  je trouvais triste à quelque part de les doubler. Les conditions atmosphériques atroces qui sévissaient ont duré tout le temps du marathon. De ce fait, ces gens là n’ont eu aucune chance de pouvoir se réchauffer.

J’ignore comment ils ont franchi le fil d’arrivée et dans quelle condition ils se sont retrouvés les jours suivants, mais ce phénomène m’a fait prendre conscience que finalement, j’ai joué de chance lors de cette mésaventure. Oui, ce fut pénible de repartir la machine, mais ce n’est rien de comparable avec eux.

Assurément, c’est dans l’anonymat le plus total qu’ils ont terminé, si jamais ils se sont rendus jusqu’à la fin.  Alors, la reconnaissance sera de mise pour ces personnes qui voudront l’obtenir. Vous comprenez où je veux en venir ?

Dan Lequin #3Sinon, demandez-vous pourquoi vos faits et gestes valent la peine d’être posés, particulièrement lorsqu’il vous faut traverser de pénibles épreuves. Disons qu’à la vue de ce constat, ma vie venait de s’enrichir.