Il arrive parfois, que les gens parlent sans connaissance de cause.

Ils se basent sur un cas en particulier puis généralisent. Certains peuvent devenir convaincants comme ils le font dans plusieurs autres domaines. De là l’importance de ne pas se laisser influencer et surtout, de vérifier avant d’émettre des opinions, des commentaires.

Depuis que je pratique la course à pied, on m’informe souvent qu’à long terme, cette pratique pourrait devenir néfaste pour mes articulations, que je pourrais même accentuer des indispositions reliées aux os.

Personnellement, je préfère me fier sur des études de chercheurs dont leur travail est justement d’approfondir les connaissances de l’être humains via différentes expériences. Ceux de l’université Thomas Jefferson de Philadelphie viennent de publier les résultats d’une analyse en rapport avec l’arthrose chez les friands de course à pied. Et moi qui cours des marathons depuis 24 ans, cela m’intéresse particulièrement.

Le tout a été réalisé sur 430 marathoniens américains, il en va de soi. La conclusion se veut intéressante. Les adeptes du marathon souffrent moins de problèmes reliés à l’arthrite que ceux et celles qui ne courent pas. On a principalement testé l’arthrose au niveau des hanches et des genoux. Ce bilan vient d’être publié sur le Journal of Bone and Chirurgie Articulaire.

On estime à 300 milliards de $ la charge annuelle qu’entraînent les ennuis en rapport avec l’arthrose aux États-Unis. On doit donc conclure qu’ils sont nombreux à ne pas courir !

Les participants(es) à cette étude avaient en moyenne 46 ans et 51% d’entre eux étaient des femmes. Il a été évalué que les coureurs détenaient seulement 8,8% des chances de combattre l’arthrose comparativement à 17,9% pour ceux et celles qui ne courent pas. Le plus inquiétant est après 65 ans, alors que ce même pourcentage se retrouve à 24,5% pour les coureurs et 49,6% chez les inactifs.

Globalement, les chercheurs ont conclu que les marathoniens obtiennent une plus grande protection contre l’arthrite, en ayant un meilleur contrôle sur leur poids corporel, ce qui entraîne une diminution des agents inflammatoires et un renforcement des os.

L’orthopédiste Danielle Ponzo insiste sur la pratique de la course à pied. « Les gens doivent débuter lentement et progressivement. Ils doivent respecter cette modération pour ainsi adapter leur corps avantageusement. »

Elle ajoute que souvent, les problèmes des marathoniens reliés à l’arthrose émanent de leur génétique, comme d’ailleurs dans plusieurs autres aspects, tels le cancer, le cœur, etc.

En ce qui me concerne, avec la liste des marathons à mon dossier, je pourrais servir d’exemple à cette étude. Ma mère me répétait sans cesse que je possédais des gros os et que jamais je n’allais être éprouvé avec des arias de ce genre. Je dois reconnaître que je fus longtemps sceptique et à prendre cette remarque à la légère mais aujourd’hui, je dois avouer qu’elle voyait juste…. encore une fois !

 À bien y penser, elle a peut-être commandé cette étude de Là-haut pour m’informer !