Je suis un être routinier. Je ne m’en cache pas. Cela me rassure de faire à peu près les mêmes choses, à peu près aux mêmes endroits, à peu près au même moment de ma journée. 

 

Je me lève ainsi pas mal toujours vers la même heure, même la fin de semaine. Pourquoi? Parce que je me donne le temps de prendre un petit déjeuner et de lire les principales manchettes de l’actualité avant d’aller courir. 

 

Il en est ainsi depuis plus de vingt ans. J’ai toujours couru le matin, une heure après avoir digéré le premier repas de ma journée. Oh bien sûr, il y a quelques exceptions. 

 

J’ai déjà essayé d’aller courir dès le saut du lit, mais je ressemblais à un robot mal huilé dans la rue. Un peu comme celui du Magicien d’Oz. Les articulations de tout mon corps semblaient  rouillées. 

 

J’ai également tenté de faire mon jogging sur l’heure du midi, mais mon horaire me le permettait rarement. De toutes façons, je n’appréciais pas vraiment. J’ai comme une baisse d’énergie à ce moment de ma journée et suis d’avantage excité à l’idée de manger que de courir.

Enfin, j’ai essayé de courir en fin de journée. C’est le moment préféré de mon épouse lorsqu’elle fait son jogging. Mais vraiment pas le mien! 

 

Quand la soirée s’installe, c’est comme si je n’aspirais qu’à me reposer. La motivation est difficile à trouver. Tout cela pour dire que pour moi, la course, ça se passe le matin. Je sais que je peux ensuite amorcer le reste de ma journée puisque j’ai fait ma course! 

 

Cela dit, existe-t-il un moment meilleur qu’un autre pour aller courir? Pas vraiment vous diront les experts. C’est une question très personnelle et qui repose sur la facilité ou le plaisir qu’un coureur ressent à un moment donné. À la limite, on pourrait dire qu’il y a des pour et des contre pour toutes les options envisagées. L’important, c’est que la moindre petite sortie de course à pied vous permet de garder la forme. 

 

Par exemple, lorsqu’on court le matin on a l’impression véritable de bien amorcer notre journée. L’air est plus frais (en été évidement) et pur. On fait le plein d’oxygène et le corps se gave d’une énergie qu’il distillera tranquillement tout au long de la journée. On est prêt à affronter les défis quotidiens. 

 

Par contre, il faut prévoir du temps pour s’échauffer car les muscles et tendons sont encore tendus et endoloris par l’immobilité de la nuit. Un risque réel de blessures existe si on pousse trop fort dès le début de notre sortie. Ce n’est pas le temps de faire de gros intervalles car la capacité pulmonaire est ordinaire et la sensation à l’effort est douloureuse. Le mieux est de marcher une dizaine de minutes avant de commencer à courir. 

 

Courir à midi plaît à plusieurs. Il est vrai que c’est le moment de la journée où le corps est à son meilleur puisqu’il n’a pas encore eu le temps de sa fatiguer après une longue journée de travail. C’est l’idéal pour un entraînement intensif mais bref. Parfait sur l’heure du lunch. Mais attention, si vous y allez après votre repas, assurez-vous que celui-ci soit très léger et prenez le temps de digérer au moins pendant une trentaine de minutes. Sinon, bonjour les crampes! 

 

Et puis il y a le soir. Pour certains, c’est le moment rêvé pour faire le vide et oublier le stress de la journée. Si c’est facile d’y aller l’été lorsqu’il fait beau et que le soleil est encore présent dans le ciel, c’est une toute autre histoire en hiver. 

 

Néanmoins, le corps n’a pas besoin d’échauffement et il a encore suffisamment d’énergie pour une longue sortie d’endurance. Attention de bien adopter un rythme confortable car le désir de trop ouvrir la machine pourrait causer des troubles du sommeil. Il faut voir cela comme une sorte de moment de relaxation, pas d’éveil. 

 

Évidemment, l’emploi du temps de chacun influencera beaucoup le moment propice pour aller courir. J’ai toujours préconisé le plaisir avant la performance  et c’est cela qui doit guider un coureur récréatif. 

 

Et n’oublions pas en terminant qu’on ne doit pas paniquer s’il nous  est impossible d’y aller au moment idéal. Tout est une question d’acclimatation. Notre corps s’habituera à la routine qu’on voudra lui imposer. J’ai longtemps couru en plein milieu de la nuit après avoir terminé de lire le bulletin Sports 30 à 2h du matin et j’y prenais même plaisir. 

 

Alors peu importe le moment où vous irez courir, je vous en souhaite une bonne!