Les parents rêvent tous d’avoir un p’tit Médéric avec eux.

 

Il a célébré son 18e anniversaire de naissance au début du confinement, le 15 mars dernier et dans les circonstances, si on analyse son profil, on en conclue que son existence jusqu’à présent, est digne de mention.

 

Il court, il travaille, il étudie, un modèle pour plusieurs, une réalité évidente à ses yeux. Il discute avec un calme désarmant.mederic 4

 

À deux pas du Mont Saint-Hilaire, il bénéficie d’un terrain de jeu idéal qui lui permet une amélioration croissante dans la course à pied. « Je veux toujours me dépasser, m’améliorer, atteindre des objectifs. » On réalise après quelques minutes à ses côtés qu’inévitablement, la discipline fait partie intégrale de ses journées.

 

« J’adore sortir de ma zone de confort », explique celui qui se prépare au 55 km du Bromont Ultra le 10 octobre prochain. Sa mère, Karine Morin, une enseignante en mathématiques est une coureuse et son père, François Racine qui travaille dans la construction préfère le hockey. À sa 2e année au cégep dans le domaine de la finance, il dispose de plus de temps pour l’entraînement à cause de ses cours virtuels et pas question de le gaspiller à d’autres préoccupations.

 

« Les distances à franchir ne m’inquiètent pas. Je n’ai jamais participé à un marathon officiel mais j’ai déjà couru 46 km à l’entraînement. C’est le chrono qui me tracasse », témoigne celui qui a obtenu 17:23 sur un 5 km et 37:20 pour un 10 km. Il croit pouvoir être en mesure de conclure un demi sous les 1h20.

 

Et dire qu’il y a cinq ans, il s’est fracturé une jambe à trois endroits en jouant au handball lors d’une Médéricpériode en éducation physique. Il dit garder aucune séquelle de cet événement qui avouons-le, pour un adepte de la course à pied, aurait pu s’avérer catastrophique.

 

« Je pense que j’étonne mes parents par mes résultats. Ils ne réalisent pas à quel niveau je suis rendu. C’est devenu un mode de vie et j’y suis maintenant habitué », enchaîne Médéric, qui a deux jeunes sœurs et qui s’entraînement seul dans 80%. « Je vais participer à un marathon lorsque je serai assuré de pouvoir le courir sous la barre des trois heures car c’est le temps qu’il me faut pour participer au marathon de Boston. Je ne vais pas le courir de façon virtuelle, je suis capable d’attendre. »

 

Lui arrive-t-il de faire la fiesta ? Lorsque nous lui avons posé cette question, il s’est contenté d’un petit sourire en coin pour ajouter ce commentaire par la suite. « Certainement, à l’occasion, je pense que c’est important. C’est une question d’équilibre. » Pas pire réflexion pour un jeune de 18 ans !

 

Avec ses 5’6 et 120 lb, son physique se compare facilement aux coureurs rapides de la planète. « Je n’ai pas de régime particulier. Encore là, il s’agit de bien doser », réplique celui qui souhaite être capable de courir toute sa vie en étant en mesure de se renouveler constamment.

 

Il court entre 80 à 90 km par semaine en plus d’un 3,000 mètres de dénivelé, ce qui lui procure pleine satisfaction. Il n’aspire pas joindre nécessairement un club de course à pied lorsqu’il se présentera à Mederic 5l’université.

 

Habitué à courir seul et sans instructeur, il ne représente pas un futur candidat pour ce genre de regroupement.

 

Pour le moment, Médéric n’a pas encore de petite amie. Ça viendra bien un jour. Alors, qu’est-ce qui arrivera ? Si tu as le choix entre rester près d’elle ou y aller d’intervalles, qu’est-ce que tu choisiras ? Sans hésiter, il a répondu qu’il restera avec elle.

 

Avec cette réponse, on a alors vraiment compris le sens de ses propos quand il parlait d’équilibre dans la vie.

 

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