Je vivais le réconfort, la satisfaction. J’en avais besoin. Lorsque l’on traverse une disette, on est heureux quand elle prend fin.

 

À la parution de mon premier livre, je m’enlignais pour une série de conférences un peu partout au Québec, dans le but d’en faire la promotion. Puis, vous savez ce qui nous est tombé sur la tête : Le ciel ! Misère.

 

Il y a quelques jours, je reprenais le collier. Sous l’invitation du sympathique Michel St-Pierre, responsable du club de course à pied Milpat de Trois-Rivières, je retrouvais mes repaires. J’ai pu activer mon mâche-patate à profusion et j’ai adoré mon expérience.

 

Milpat est un solide regroupement qui existe depuis la nuit des temps. Pourtant, il n’a pu éviter le marasme causé par la pandémie. J’en parlais justement avec Michel. Il me disait combien son club devait remonter la pente. Le nombre de membres a littéralement fondu comme glace au soleil.

 

Une solide base est demeurée en place ce qui a permis de poursuivre les activités mais soyons honnête, il manque de glaçage sur le gâteau.Milpat 2

 

 

UN DIABLE DANS L’EAU BÉNITE

 

Je regardais les personnes présentes à la conférence. Disons que la moyenne d’âge ressemblait étrangement à la mienne même si j’ai réussi à ne pas divulguer mon âge. Je soupçonne toutefois que certains l’ont deviné en rassemblant des bribes de mes propos émis ici et là.

 

En résumé, les responsables n’ont pas le choix. Ils devront se débattre comme un diable dans l’eau bénite pour tenter de rapatrier les effectifs afin d’engraisser la liste des membres.

 

Devant un public réceptif, j’ai pu mélanger allégrement les sujets, y allant parfois de détails intimes sur ma vie. Lors de ces moments, il devient primordial pour moi de mettre les gens à l’aise afin qu’ils comprennent que dans la course à pied, il n’y a rien de très sorcier. Un pas à la fois me répète sans cesse mon ami André Daigle et il a bien raison.

 

Je me sens privilégié de pouvoir m’adresser aux adeptes, sans filtre, en racontant les vraies affaires tout en ne perdant jamais la base de ressentir du plaisir dans la pratique de cette belle discipline.

 

 

ROUILLÉ

 

Les gens présents m’ont dit qu’ils avaient apprécié. Ça m’a soulagé car honnêtement, je me sentais rouillé, tout comme un coureur qui à cause d’une blessure, a dû cesser l’entraînement. Quand il revient, il constate à prime abord qu’il doit se dégourdir mais qu’il finira par se relancer.

 

J’aimerais profiter de l’occasion pour remercier la direction de Milpat qui m’a permis de briser la glace.

 

Milpat 1Je me suis senti comme enfant dans un parc d’amusent. J’adore échanger avec les coureurs. J’apprends et les gens sur place ont sûrement pu se rendre compte combien ce sport a pris toute la place dans ma vie.

 

Au plaisir de vous rencontrer éventuellement dans votre coin de pays.