Pourtant, à l’origine, il ne disposait aucunement de cette fibre écologique et environnementaliste, ni de cette conscience écologique. Toutefois, lorsqu’on l’écoute parler ou agir aujourd’hui, il nous démontre tout le contraire.

 

On comprend par le fait même qu’il nous arrive de découvrir nos réelles valeurs que tard dans la vie.James 5

 

James Guilbaud a vu le jour un 12 avril 1989 à Nantes, en France. Il dépose ses pénates à Montréal en octobre 2018 avec sa compagne. Le duo réalisait du même coup un beau rêve. Habitué de voyager, James s’est acclimaté rapidement à son nouvel environnement.

 

Aujourd’hui, il se détache véritablement du lot des coureurs avec ses faits et gestes particuliers lorsqu’il s’adonne à ce sport ou qu’il se balade tout simplement. Le voilà maintenant investigateur du mouvement sportif et environnementaliste appelé Plogging.

 

L’initiative prend ses origines dans sa ville natale. Il remarque le geste d’un adepte de la course à pied qui a eu l’ingénieuse idée de ramasser des déchets en courant. James désire alors créer son propre événement en ce sens.

 

NETTOYER UNE RUE DE MONTRÉAL PAR MOIS

 

« Lorsque je suis arrivé à Montréal, j’en ai conclu que la situation des déchets était la même partout dans le monde. Je me suis alors dit qu’il valait peut-être la peine de poursuivre ma mission.» Il James 3emprunte alors un verbe typiquement québécois. « Je vais essayer et on verra si ça pogne ! ».

 

C’est en mars 2019, avec une trentaine de personnes, qu’il parvient à ramasser 50 kilos de déchets. Le 21 septembre de la même année, avec 115 personnes, on réussit à accumuler 272 kilos de déchets et le tout en l’espace d’une heure seulement et ce, sur une distance variant entre 5 et 7 km. Remarquable comme résultat.

 

Malheureusement, avec le confinement, James n’a eu d’autre alternative que de tout arrêter.

 

Or, pour 2021, il a voulu créer son propre mouvement, c'est-à-dire qu’il est maintenant le seul à s’activer. Son souhait serait de nettoyer une rue de Montréal à chaque mois, des rues qui sont dans le même sens que le fleuve Saint-Laurent. Pour le mois de janvier, il a parcouru 11 km sur la rue Wellington et en février, 18 km sur la rue Saint-Jacques.

 

C’est à ce moment que je lui ai dit tout bonnement que la ville de Montréal aurait peut-être intérêt à l’embaucher !

 

Spécialiste en marketing, il n’arrivait pas à dénicher un emploi qui lui convenait en France. Avec une compagne infirmière, le couple bénéficiait d’une belle opportunité de tenter sa chance au Québec.

 

 

RAMASSER DES DÉCHETS LORS D’UN MARATHON

 

« Mon but est tout simplement de sensibiliser les adeptes à ne pas jeter leurs déchets. Et pourquoi ne pas ramasser, ne serait-ce qu’un seul déchet par entraînement ou par course ? Je reconnais que cette prise de conscience peut se développer car moi-même, James 6j’étais loin d’agir de la sorte jadis. Alors, je ne peux blâmer personne ».

 

D’ici la fin de 2021, il aimerait nettoyer la rue Notre-Dame d’un bout à l’autre, ce qui représente une distance de 70 km.

 

Excellent coureur, il a participé à son 2e marathon à Ottawa et équipé d’un sac à dos, il a pu recueillir une trentaine de déchets et franchir la ligne d’arrivée en 3h24 ! James Guilbaud court depuis seulement quatre ans. Mordu de basketball et de football américain durant sa jeunesse et considérant qu’il aimait voyager, il ne pouvait plus pratiquer ces disciplines lorsqu’il se retrouvait à l’étranger.

 

C’est donc par inadvertance qu’il s’est mis à courir, question de dépenser le trop plein.

 

L’originalité de son idée se veut des plus intéressantes. Dans le monde d’aujourd’hui, on aurait avantage à s’y attarder. Six sorties, James 1210 coureurs impliqués et 461.6 kg de déchets. Quand même impressionnant, vous ne trouvez pas ?

 

 

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