Je vais être honnête, je n’ai pas souvent utilisé les deux précédentes versions du GAC dans mes 20 ans de pratique en nutrition sportive. De un, les sportifs n’aiment pas être mis dans la catégorie grand public et de deux, ils sont souvent déjà à l’affût de toutes les nouvelles tendances alimentaires.  De plus, puisque les dernières versions étaient désuètes, l’approche n’était pas très gagnante.

 

Il reste que oui, c’est un guide de base et les éléments clés ont du sens. Bien que les sportifs aient des besoins particuliers, la majeure partie de leur temps est en entraînement et leur défi est de rester en santé, loin des maladies et blessures. C’est d’ailleurs ce que le guide souhaite pour la population.

 

Comment l’appliquer au sport en 5 points 

 

1) Une assiette :

L’assiette est très importante. D’ailleurs dans notre petit guide pratique de nutrition sportive* nous l’utilisions déjà pour mettre en évidence le changement dans les proportions des aliments en Guidefonction de l’énergie quotidienne dépensée (Figures A et B). Le nouveau guide n’illustre pas de portions spécifiques, mais il demeure que pour nos clients en tournoi, en compétition de triathlon ou lors de semaines d’entrainements très chargées, on doit quand même faire quelques calculs et planifier des quantités.

 

Manger pour bouger et bouger pour manger!

 

2) Les aliments moins transformés :

 

Amen! On ne cesse de le répéter! Par contre, on utilisera parfois des barres, des jujubes, des gels et des boissons sportives pour des options pratiques lors de voyages et de compétitions.  Il est tout de même possible de trouver des options de recettes maison dans lesquelles on vise toujours le moins d’ingrédients possibles.  On veut définitivement s’éloigner des boissons sportives saturées de vitamines, de succédanés de sucres et de colorants !

 

Manger frais, manger vrai !

 

3) Les légumes, fruits et les grains entiers :

 

Encore là, pour le sportif, rien de mieux que de prendre ses vitamines et minéraux à même les aliments qu’il consomme tout en bénéficiant d’une amélioration du microbiote (le jardin intestinal de bactéries).

 

Manger coloré!

 

Légumineuse et autres4) Les aliments protéinés :

 

On favorise les sources de protéines végétales sans dire non aux protéines animales et laitières. C’est une question de choix pour tous les sportifs. Ce choix peut être motivé par le coût, le goût, l’éthique, la satiété, l’éducation, etc. On fait le choix en fonction de l’activité pratiquée et de sa capacité à le digérer. Tous les athlètes (même des athlètes en force) peuvent arriver à performer sans protéines animales.  Les poudres de protéines (animales ou végétales) sont parfois nécessaires pour leur côté pratique, mais on vise toujours le moins d’ingrédients possibles. Mon boulot est de m’assurer d’avoir les bonnes proportions en fonction de l’objectif souhaité.

 

Manger des protéines variées en quantités appropriées.

 

5) Cuisiner, prendre le temps de manger et assis de préférence :

 

Cuisiner, prendre le temps de manger et s’asseoir de préférence!  Ne pas démoniser les aliments et avoir une bonne relation avec ceux-ci.... Ah, ça !!! C’est souvent le défi des sportifs trop pressés!  Demandez à Lucian Bute à qui je devais pincer la cuisse chaque fois qu’il mangeait trop vite...!  Une mauvaise digestion vient souvent d’un problème de mastication ! Même lors de défis importants, les aliments sont nos amis, pas nos ennemis !  Et oui, je mange parfois des chips et j’adorrrrre le chocolat!

 

Manger pour le plaisir!

 

 

Mélanie Olivier Dt.P M.Sc

Nutritionniste-diététiste du sport

Présidente de VIVAI : experts en nutrition sportive.

Pour commander nos guides de nutrition sportive.  

 

Livre Mélanie