Je souhaite aujourd’hui revenir sur cette courte vidéo que j’ai publiée le 19 juillet dernier sur mes différents médias sociaux. J’avais simplement filmé mon mollet droit après une longue course. On y voyait mes muscles et tendons se contracter très rapidement. J’écrivais que cela me faisait penser à un feu d’artifice sous ma peau ou encore au film Alien. Je semblais être habité! 

J’ai reçu de très nombreuses réactions publiques ou privées. Toutes très respectueuses je le précise. Outre les diverses propositions de diagnostics, plusieurs me disaient que cela était peut-être dû à une mauvaise hydratation ou juste un signal fort qu’il était temps de m’étirer.

 

Je vous rassure tout de suite, je n’ai aucun problème côté hydratation. J’ai suffisamment rédigé de chroniques sur le sujet pour ne pas tomber dans ce piège. 

 

C’est des étirements dont je souhaite vous entretenir aujourd’hui puisque de nombreux discours contradictoires existent à propos de cette technique dite de relaxation des muscles. Si certains jurent qu’il est primordial de s’étirer avant et après une course, d’autres avancent que c’est inutile. 

 

Bien qu’aucune étude sérieuse n’ait réussi à trancher ce débat, j’avoue pencher du côté de la dernière hypothèse puisque je ne m’étire jamais avant ou après une course. Je l’ai déjà fait, mais j’avais l’impression de perdre un peu mon temps. Je n’éprouvais aucun plaisir à tenter de lever mon pied arrière pour le déposer sur mes fesses. 

 

Aucune revue de course n’a jamais publié une étude sérieuse démontrant que les étirements, bien qu’aidant à la souplesse, diminuaient le risque de blessure. Cela fait uniquement partie de la croyance populaire. 

 

S’étirer avant d’aller courir n’a jamais fait courir plus vite. Ceci étant dit, si vous croyez vraiment que cela vous aide, alors je vous incite à ne rien modifier à votre routine. 

 

Je devine ici chez certains d’entre vous, amis coureurs, un désaccord avec ce que j’écris. Vous avez tout à fait le droit de l’être. Il serait alors utile que je sois plus nuancé. Lorsque je dis ne faire aucun étirement, je fais référence à des étirements statiques. Mais j’ai tout de même une routine d’échauffement. 

 

Les étirements et l’échauffement sont deux choses distinctes. L’échauffement sert à préparer le corps à un effort intense. Si vous n’avez pas le temps de vous échauffer, alors courez votre premier kilomètre à une allure beaucoup plus lente que votre rythme normal. 

 

Pour ce qui est étirements après la course, là aussi je n’en fais pas. À la vue des images de mon mollet tressautant, vous m’avez conseillé d’aller m’étirer pour régler tout cela. Pourtant, une simple séance de jogging d’une heure ne crée pas chez moi une fatigue significative sur mes muscles. Il est vrai cependant que cela peut diminuer les tensions musculaires chez plusieurs. Il faut toutefois être prudent puisque ce n’est pas en étirant un muscle douloureux qu’on aidera à la réparation de ses fibres. 

 

La meilleure chose à faire est de demeurer actif après son jogging. Plutôt que de s’asseoir, il vaut mieux marcher à un rythme lent pendant une dizaine de minutes pour un retour au calme. 

 

Si les étirements vous procurent un sentiment de bien-être et de détente, alors ne changez rien. Chaque coureur est différent. 

 

Dans le cas d’un coureur vieillissant comme moi (48 ans), je devrai éventuellement inclure des séances d’étirements dans mon entraînement pour garder l’élasticité de mes muscles. 

 

Entre-temps, je vous remercie pour vos très nombreux conseils. Ne vous en faites pas, mes jambes se portent à merveille. 

 

Et vous, étirements ou pas?