Je me gratte la tête présentement. Interrogation et inquiétude.

 

Nous ne sommes qu’au mois de septembre et déjà, les organisations de certains marathons s’interrogent sur une possibilité de reprise pour 2021.

 

Oui, je sais, le vaccin serait la solution et mon petit doigt m’indique qu’on ne doit pas se fier sur ce qui se trame en Russie actuellement pour nous encourager.

 

La bonne nouvelle concerne les petits événements mais qu’en est-il des grandes manifestations, celles qui regroupent plus de 5,000 coureurs ? Et même en haut de 500 participants, la logistique s’impose afin de rassurer les gens.

 

Une nouvelle est tombée il y a quelques jours. Elle concerne le marathon de Tokyo au Japon qui en 2020, a subi les foudres de la Covid 19 et fut annulé. Prévu pour le 7 mars 2021 et regroupant Tokyo 1aux alentours de 38,000 adeptes, la direction se demande sérieusement si elle ne devrait pas uniquement accueillir les élites. Une décision officielle devrait être rendue d’ici quelques semaines mais comme dirait l’autre, il n’y a pas de fumée sans feu.

 

Voilà le danger.

 

Et si on y prenait goût ? Si le virtuel apportait un baume financièrement qui permettrait à ces gigantesques organisations de survivre pour le moment. Oui, car on ignore quand tout deviendra sécuritaire pour coller 40,000 coureurs, les uns sur les autres, sans qu’il y ait un risque d’éclosion.

 

Ne sachant pas pour combien de temps, l’habitude pourrait se créer, créant ainsi une facilité déconcertante aux responsables.

 

L’autre jour, je jasais avec le propriétaire d’un grand restaurant de ma région, dont la salle à dîner est fermée depuis l’arrivée de ce virus. En toute honnêteté, il ne voyait pas le jour où il rouvrirait son restaurant car il estime que le service par la livraison roule à son maximum et qu’il arrive à combler facilement le manque à gagner du restaurant. En plus, ça lui coûte moins cher de personnel. Il est mort de rire !

 

Heureusement que ce ne sont pas tous les restaurants qui possèdent cette même philosophie.

 

Ce qui m’amène à imaginer que ce genre d’attitude pourrait aisément s’appliquer pour les marathons à grand déploiement. Car je trouve très curieux que Tokyo affiche de telles intentions à six mois de la date prévue.

 

Si un important marathon agit de la sorte, il se pourrait bien que ce comportement soit imité par plusieurs Tokyo 2autres qui détiennent une envergure semblable. Inévitablement, ce revirement de situation pourrait profiter aux 42km qui peuvent gérer plus facilement de petites foules.

 

Bien sûr, au cours des derniers mois, nous avons tous appris à composer avec le virus, vivre en sa compagnie jusqu’à un certain point. Or, on sait très bien qu’il est loin le temps où nous pourrons nous rassembler en toute quiétude, sans craindre les personnes qui nous entourent et qui osent se coller un peu trop.

 

On s’entend pour dire que le monde a changé en général avec ce virus et force est d’admettre que la course à pied ne fait pas exception.